Guy Cloutier, une agression et des révélations qui choquent le public
La sentence est tombée en mai 2021. Guy Cloutier a été condamné à verser 15 000 dollars canadiens en dommages-intérêts à Michelle Charron. La dame a accusé l'ancien manager et producteur québécois de l'avoir sexuellement agressée en 1977. Que devient Guy Cloutier ?
Michelle Charron est le nom de la sexagénaire par qui la dernière couche d'accusation est arrivée pour flouter davantage la carrière de l'ancien agent d'artiste Guy Cloutier. Les faits remonteraient à la fin des années 1970, et le présumé coupable d'agression sexuelle sur Charron a été poursuivi aux petites créances. Nous vous racontons les affaires judiciaires impliquant Guy Cloutier, le compatriote de Geneviève Guilbault, Mathieu Bock-Côté et Gildor Roy.
Présentation de Guy Cloutier
Nom de naissance | Guy Cloutier |
Date de naissance | 30 avril 1940 |
Lieu de naissance | Chicoutimi, Saguenay-Lac-Saint-Jean,Québec, Canada |
Age | 83 ans |
Signe astrologique | Taureau |
Nationalité | canadienne |
Activités | producteur de musique, producteur de disques |
Enfants | Stéphanie Cloutier, Véronique Cloutier |
Société | Guy Cloutier Communications |
Année d'incarcération | 2005 |
Qui est la femme qui a poursuivi Guy Cloutier pour agression sexuelle ?
Michelle Charron est une sexagénaire qui rêvait de faire carrière dans le monde du spectacle. C'est dans sa quête de célébrité qu'elle a croisé le chemin de Guy Cloutier, alors qu'elle avait 19 ans. Les deux se sont vus pour la première fois dans un restaurant de Gatineau où Charron travaillait.
Cette rencontre n'en a pourtant pas fait une star, bien au contraire. « C'est très éprouvant parce qu'on remonte à il y a plus de 40 ans. [...] Il a brisé ma vie complètement. Je devais faire une carrière artistique. Ça a été extrêmement difficile pour moi, même avec mes relations de couple », a déclaré Charron face aux caméras des journalistes à la sortie de l'audience.
Selon les déclarations de Charron, elle aurait revu Guy Cloutier à Montréal quelques mois après leur première rencontre, et celui-ci lui aurait fait la promesse d'une grande carrière artistique à condition qu'elle cédât à ses avances. Pour l'en convaincre, l'ancien manager aurait alors fait apparaitre la jeune prétendante à la gloire dans une publicité avec le chanteur Johnny Farago. Guy Cloutier a également fait publier un article dans le magazine Échos Vedettes sur Michelle Charron qu'il présentait alors comme « la nouvelle coqueluche des québécois ».
La dame qui est âgée de 65 ans a déclaré qu'elle a ensuite été sexuellement agressée par l'ancien agent d'artistes en 1979, dans une chambre d'hôtel. Elle a réclamé 15 000 $ à Guy Cloutier pour les préjudices subis, conformément aux règles du tribunal des petites créances.
Elle a également précisé que sa plainte a été motivée par ses besoins d'argent. Aussi, selon les déclarations qu'elle a faites lors de l'audience au palais de justice de Montréal, Michelle Charron ignorait qu'elle était victime d'agression sexuelle, et ne s'en serait rendu compte que des années après, alors qu'elle suivait une thérapie du fait des problèmes de dépression et d'addiction auxquels elle a fait face.
Elle aurait d'ailleurs essayé de se donner la mort plusieurs fois à cause des séquelles de cette présumée agression. C'est en 2017 que Michelle Charron a porté plainte à la police, suivant le mouvement « Moi Aussi ». Sa plainte n'ayant pas été retenue faute de preuve et n'ayant pas assez d'argent pour se payer les services d'un avocat, elle s'est retournée vers les petites créances. Charron a d'ailleurs invité les autres victimes à se référer à cette juridiction.
« J'espère que les autres victimes, ceux et celles, surtout celles qui n'ont pas les moyens... Allez aux petites créances», a-t-elle souhaité.
Dans quelles circonstances Guy Cloutier a-t-il été condamné ?
C'est le juge Yves Hamel qui a prononcé la sentence contre Guy Cloutier dans l'affaire qui l'opposait à Michelle Charron à la Cour des petites créances. « Les séquelles psychologiques occasionnées à la demanderesse ont été importantes jusqu’à ce jour », a-t-il soutenu.
Michelle Charron réclamait 15 000$ à son agresseur pour perte de salaire, traumatisme psychologique et carrière terminée. Dans son réquisitoire, le procureur s'est appuyé sur le fait que la victime de Guy Cloutier s'était figée pendant l'agression, sans pouvoir trouver les moyens ni de se débattre, ni de fuir.
De plus, Michelle Charron a témoigné avoir dû se soumettre à de nombreuses thérapies avec des psychologues et psychiatres, quand elle a réalisé la gravité de ce qui lui était arrivé. « La demanderesse attribue une partie importante de ses problèmes de boisson, de consommation et de sa désorganisation psychologique importante par moment à la violence sexuelle subie en 1977 », a lancé le magistrat.
Si Guy Cloutier ne s’est pas présenté au procès, se contentant d'y envoyer une déclaration sous serment pour sa défense, la sentence est tombée au profit de la plaignante. Le juge Hamel a estimé, au delà des déclarations accablantes de Charron, que la note de l'accusé n'était « pas suffisante afin de mettre de côté ou d’affaiblir de façon importante la version détaillée et constante offerte par la demanderesse ».
« Le Tribunal accorde peu ou pas de force probante à la preuve écrite du défendeur», car il doit « être en mesure d’en apprécier le sérieux, la sincérité, l’exactitude et la véracité », a fait savoir le juge.
Guy Cloutier a-t-il été impliqué dans d'autres affaires d'agressions sexuelles ?
En 2005, Guy Cloutier a été jugé et incarcéré à la suite d'une plainte déposée contre lui pour des même faits d'agression sexuelle. C'est la chanteuse Nathalie Simard qui a fait éclaté l'affaire en saisissant le tribunal contre son ancien manager. Elle accusait ce dernier d'avoir abusé sexuellement d'elle pendant plusieurs années, lorsqu'elle n'était encore qu'une enfant.
Il aurait également abusé d'une personne dont l'identité reste gardée secrète par le tribunal. Une troisième victime s'est manifestée le 11 avril 2006, alors que Cloutier était déjà incarcéré. Cette autre victime qui a saisi par courrier électronique la Commission des libérations conditionnelles du Gouvernement du Canada a précisé que Guy Cloutier l'avait agressée entre 1974 et 1975.
L'enquête qui a été ouvert à la suite de cette autre plainte n'a abouti à aucun résultat probant. Le 21 juillet 2006, l'ancien agent d'artiste a bénéficié d'une libération conditionnelle.
Source: Legit.ng