Zion Clark : le lutteur né sans jambes qui explose les records
Lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de football au Qatar, le jeune Ghanim Al Muftah a subjugué spectateurs et téléspectateurs dans une performance aux côtés de l’acteur américain Morgan Freeman, rappelant à l'humanité que des personnes sans jambes sont capables de bien de prouesses. Il a fait penser à des champions comme Oscar Pistorius et Zion Clark. Ce dernier a pulvérisé tous le records de course sur deux mains. Lutteur intrépide, il vient de battre deux records du monde inscrits au prestigieux Livre Guinness. Qui est Zion Clark ? Nous vous entrainons dans son univers où il n'y a aucune place pour le découragement.
Source: Getty Images
Le records de Zion Clark sonnent comme une revanche sur la vie. Né avec une anomalie congénitale rare appelée syndrome de régression caudale qui l'a privé de jambes, il a dû se battre seul, abandonné à l'adoption à sa naissance par sa mère incapable de s'occuper de lui. Nous vous faisons le portrait de l'un des plus grands athlètes du globe qui fera peut-être bientôt partie des sportifs les plus riches.
Présentation sommaire de Zion Clark
| Nom de naissance | Zion Clark |
| Date de naissance | 29 septembre 1997 |
| Lieu de naissance | Columbus, Ohio,Franklin, Etats-Unis |
| Age | 25 ans |
| Signe astrologique | Balance |
| Ethnicité | afro |
| Nationalité | américaine |
| Activités | lutte, course |
| Zion Clark | |
| Site officiel | zionclark.com |
Biographie de Zion Clark
Zion Clark est né le 29 septembre 1997 à Columbus, la capitale et la ville la plus peuplée de l'État américain de l'Ohio. Il est venu au monde sans jambes, à cause d'une anomalie congénitale rare appelée syndrome de régression caudale, séquence de régression caudale, agénésie sacrée ou dysgénésie caudale.
Le petit Zion Clark a été abandonné à sa naissance par sa génitrice qui n'avait pas accepté l'état de son fils, en plus d'être célibataire. On peut donc imaginer que l'enfance de Zion n'a pas été facile. Il est allé d'une famille d'accueil à une autre avant d'être définitivement abandonné à son sort par son entourage à ses 17 ans, en partant de sa neuvième famille d'accueil.
« J’ai grandi en famille d’accueil pendant les dix-sept premières années de ma vie, et dans ce système, il y a beaucoup de douleur et beaucoup d’abus. Ça a rendu ma vie très difficile », a-t-il raconté dans un communiqué du Livre Guinness des records.
Pour faire face à la cruauté de la vie, Zion a vite embrassé le sport et la musique. C'est à l'école primaire qu'il s'est lancé dans la lutte et a commencé à apprendre le jeu de la batterie. Sur LinkedIn, Zion Clark a précisé que ses passions lui ont permis de retrouver ses repères. « Je me suis trouvé grâce à ma passion pour la lutte et la musique, ce qui m’a donné l’espoir de continuer à vivre. C’est ainsi que j’ai vu ma vie basculer, passant de la survie à l’épanouissement, en croyant en moi et en trouvant ma propre façon de faire les choses », a-t-il écrit.
C'est pourtant après le primaire que le jeune athlète a commencé à prendre la lutte plus au sérieux. Au lycée Massillon, Zion a rencontré l'entraîneur Gil Donahue. Ce dernier a rapidement remarqué que le jeune handicapé était passionné par le sport. Les deux amoureux du l'athlétisme se sont liés d'amitié. L'abnégation de Zion et son sens éthique ont marqué le coach.
« J' ai commencé à lutter en deuxième année. Quand j' étais vraiment petit, les premiers matchs, je ne savais pas quoi faire et mon adversaire non plus. Certains enfants avaient peur de me battre, moi aussi j' avais peur de les combattre. Je ne savais pas ce que je faisais. J' ai adapté ma lutte par beaucoup d' essais et d' erreurs. J' ai passé des années à déterminer ce qui fonctionnerait. Je m' entraîne maintenant deux fois par jour, environ six jours par semaine. Et tout ceci j'y arrivais grâce au soutien de ma famille d' accueil. C' est un travail difficile, c'est un style de vie. Naître sans jambes ne m'a pas empêché de faire les choses que je veux faire ».
Pendant trois années, Zion a développé des qualités athlétiques impressionnantes. Il s'est alors lancé dans des compétions et ses premières victoires sont vite tombées. Sa dernière année au lycée s'est couronnée par des bourses d’étude qu'il a obtenues grâce à ses talents de lutteur. C'est ainsi qu'il a intégré l’Université d’État de Kent dans l'Ohio en 2018, parmi les nombreuses universités qui lui avaient ouvert leurs portes. Cette année-là, il a expliqué que la lutte est un sport qui lui transmet des valeurs comme « la patience et la persévérance ».
Pendant les 2 années qui ont suivi, il n'a pas arrêté de s'améliorer régulièrement et de développer ses compétences. Au regard de son ascension dans les classements nationaux, Zion Clark a gagné en confiance et a commencé à nourrir l'ambition de devenir le premier athlète américain à participer aux Jeux olympiques en tant que lutteur, et aux jeux paralympiques dans les épreuves de course en fauteuil roulant. Son rêve d'alors était de représenter les Etats-Unis à Tokyo en 2020.
Pour y parvenir, l'athlète s'est entouré d'une équipe très dévouée. A coté de ses entrainements de lutteur, Zion s'est aussi intéressé à l'haltérophilie, développé couché, à la musculation en fauteuil roulant et aux arts du cirque, en raison de son impressionnante force du haut du corps et de son athlétisme .
Au cours de sa dernière année à l'Université, Zion a impressionné lors d'un match des qualifications pour le « DI Ohio High School State Wrestling Championships ». Il affronté un adversaire de 20 livres plus lourd que lui. Après 6 minutes exténuantes de temps réglementaire et de 2 prolongations, Zion s'est incliné par 1-0 dans la mort subite. Ses efforts et sa détermination ont été plus applaudis que le sacre de son adversaire.
Quelques mois après, Zion est retourné dans l'arène, mais pour une course en fauteuil roulant sur piste au lycée, dans le cadre des championnats d'État. Il a remporté l'épreuve haut la main.
Un film et des records au bout de l'effort
Au gré de ses efforts herculéens, Zion a toujours forcé l'admiration. Il a été remarqué par le producteur hollywoodien Floyd Russ qui a filmé son parcours. Le film documentaire intitulé Zion a été salué par le public autant que par la critique. Disponible sur Netflix, Zion a été acclamé à la fin de sa diffusion au prestigieux Sundance Film Festival en 2018, où il était en compétition dans la catégorie « court-métrage » pour le Grand prix du jury.
En 2019, Zion a remporté deux Emmy Awards, l’équivalent des Oscars de la télévision, dans la catégorie « documentaires sportifs ». Le 15 février 2021, celui qui n'a pas fini d'obtenir sa revanche sur la vie est devenu conférencier. Désormais, Zion partage son temps entre ses séances d'entraînement et les conférences qu'il donne à travers l'Amérique, dans le domaine de la motivation et du développement personnel.
Zion a davantage imposé le respect en devenant l’homme le plus rapide du monde à courir sur les mains. Le 13 octobre 2022 à Los Angeles aux États-Unis, il est entré dans le prestigieux Livre Guinness avec deux records du monde, notamment celui du plus haut saut sur une boîte avec les mains et celui du plus grand nombre de pompes. Il a tour à tour sauté sur une boite de 83 cm de hauteur représentant la taille moyenne d’un enfant de 2 ans, et effectué 248 pompes en diamant en trois minutes.
Zion Clark a déjà les yeux rivés vers les Jeux Olympiques de 2024 à Paris. Il espère vraiment pouvoir être le premier athlète olympique et paralympique à participer aux mêmes JO. Lors de ses conférences, Zion raconte sa propre histoire et insiste sur la leçon selon laquelle « les choses ne se passent pas toujours bien dans la vie... mais pour réussir, vous devez vous adapter à votre situation personnelle. »
Zion Clark a une petite amie avec qui il s'entend très bien. Elle s'appelle Bodacious Teitei. Elle est mannequin.
Source: Legit.ng
