Booba s'en prend à Magali Berdah et au monde des influenceurs
Magali Berdah est l'une des influenceuses les plus en vue en France en ce moment. Elle est aussi célèbre que riche. Ses activités génèrent des revenus vertigineux. Cela ne lui attire pas que des amis. Comme plusieurs autres influenceuses, elle fait l'objet d'une guerre que le rappeur Booba mène sur la toile sous prétexte qu'elle se livre à des « pratiques commerciales trompeuses ». Qu'en est-il réellement ? Nous vous disons tout sur cette guerre ouverte.
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Selon Magali Berdah, le rappeur Booba est un « harceleur qui prétend être lanceur d'alerte ». C'est en effet la substance de la conférence de presse que la très fortunée influenceuse a donnée le 14 septembre dernier à Paris à l'effet de se défendre des accusations portées par le fondateur du 92i contre elle et les influenceurs avec lesquels elle travaille.
Présentation sommaire de Magali Berdah
| Nom de naissance | Magali Liévois |
| Genre | femme |
| Date de naissance | 26 novembre 1981 |
| Lieu de naissance | Lyon, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France |
| Age | 40 ans |
| Signe astrologique | Sagittaire |
| Statut matrimonial | divorcée et en couple |
| Conjoint | Stéphane Teboul |
| Ancien mari | Samuel Berdah |
| Enfants | Shauna, Victoria et Shelly |
| Profession | influenceuse et chef d'entreprise, agent artistique |
| Agence | Shauna Events |
| Fortune | environ 2 millions de dollars |
| @MagaliBerdah | |
| YouTube | Magali Berdah |
Genèse du conflit qui oppose les deux célébrités
L'épisode le plus récent de la guerre qui oppose Booba et Magali Berdah s'est déroulé le 14 septembre dernier. A la faveur d'une conférence de presse qu'elle a donnée à Paris, la patronne et propriétaire française de l'agence d'influence Shauna Events, Magali Berdah, s'est présentée comme la victime d'un harcèlement orchestré par l'auteur de Lunatic.
Aux cotés de son avocat Antonin Gravelin-Rodriguez, elle a dit du rappeur qu'il est « harceleur qui prétend être lanceur d'alerte ». On a par ailleurs appris que l'influenceuse a déposé une quinzaine de plaintes et compléments de plaintes pour harcèlement contre Booba qui, lui, n'en démord pas, surtout après l'ouverture d'une enquête par la justice française pour « pratiques commerciales trompeuses », comme l'a indiqué le parquet de Grasse le 12 septembre 2022. Comment comprendre que les deux stars en sont arrivées en s'empoigner ainsi par écrans et communiqués interposés ?
Tout est parti de la découverte par Booba d'un système dans lequel « tout est faux », comme l'a expliqué son avocat Patrick Klugman. « Booba, il s'est rendu compte que dans ce système-là tout est faux », a-t-il déclaré face à la caméra de Brut.
En effet, l'artiste aurait été contacté pour faire affaire dans le domaine du marketing d'influence avant de se rendre compte qu'il s'agissait de se faire du profit sur le dos de pauvres internautes. « Ça a commencé tout simplement sur les réseaux sociaux. Et Booba a découvert qu'on lui proposait d'investir et qu'en fait tout était faux », a lâché Patrick Klugman. « Il pensait avoir un interlocuteur, mais il a rencontré un système. Il a commencé à s'en prendre à ce type qui se présentait comme une star de l'investissement et du trading. En fait, il y avait un système derrière, et ce système rapidement a pris un nom pour lui qui est Magali Berdah et la société Shauna Events », a ajouté l'avocat du rappeur.
En réalité, l'histoire remonte à décembre 2021. Ce que l'avocat du Duc de Boulogne ne dit pas c'est que Marc Blata a été la première cible des enquêtes de son client. L'influenceur s'était moqué d'une montre que le rappeur avait porté lors d'un shooting, sous prétexte qu'il s'agissait d'une fausse montre de la maison d'horlogerie de luxe Richard Mille.
La réaction de Booba ne s'est pas faite attendre. Il a commencé à enquêter sur Marc Blata et ses activités, l'objectif étant de percer le mystère des sources du financement de la vie de luxe que Marc Blata et sa femme affichent sur les réseaux sociaux.
Alors que l'influenceur affirmait qu'il a fait fortune grâce à son business de cryptomonnaies et de trading, Booba a découvert que les personnes qui y investissaient perdaient des centaines et des milliers d'euros.
Booba a ainsi commencé à s'intéresser de façon particulière aux activités de certains influenceurs et aux actes d'arnaque dont ils se rendraient coupables. Le principal champ d'action était Twitter. Sur ce réseau social, Booba a interpellé des célébrités comme Maeva Ghennam et Dylan Thiry.
Selon le rappeur, ces influenceurs auraient noué des partenariats avec des sites de « drop-shipping », une pratique consistant à vendre à des prix forts des produits achetés sur des sites chinois à moindre coût. Très vite, B2O a désigné Magali Berdah comme le nœud de ce système en France. Selon le conseil de Magali en revanche, le différent aurait commencé après la diffusion par Booba de documents personnels de la femme d'affaires.
« Tout a commencé parce que monsieur Elie Yaffa qui est plus connu sous le nom de Booba a publié sur Twitter à la mi-mai des photos d'un procès-verbal qui divulguait des informations personnelles de Magali Berdah. Magali Berdah a donc demandé à monsieur Yaffa de retirer ces publications et ça a complètement dégénéré », a précisé Antonin Gravelin-Rodriguez. L'agente pense par ailleurs être la cible d'attaques antisémites. C'est ce qu'a affirmé sans ambages son avocat :
« Il y a une femme, Juive, " Succes-woman" qui s'est faite toute seule, clouée au pilori sur les réseaux sociaux... Madame Berdah reçoit des dizaines de milliers de menaces de mort notamment à caractère antisémite, des dizaines de milliers d'injures notamment à caractère antisémite. Son numéro de téléphone a été divulgué de sorte qu'elle a reçu des dizaines des dizaines d'appels téléphoniques malveillants et de SMS malveillants. Son adresse a été divulguée de sorte qu'elle a dû déménager en urgence » .
L'escalade de l'affaire
En mai dernier, Magali Berdah a déposé une plainte contre Booba dans laquelle elle reproche le cyber harcèlement qu'il aurait initié à son encontre. Dans un communiqué, la patronne de Shauna Events a déclaré qu'elle est la cible de propos antisémites, de menaces de mort, de décapitation, de lapidation, de viol. Elle a ajouté que certains abonnés du rapport auraient également essayé de la pousser à s'ôter la vie. La « meute haineuse » de Booba, comme elle a appelé les fans du rappeur, lui vouerait une haine sans pareille.
C'est ainsi qu'une enquête pour des faits de « menace, harcèlement et provocation à commettre une atteinte à l'intégrité de la personne en raison de sa religion » a été ouverte. A la demande de Magali et son avocat, le compte Instagram du rappeur a été fermé le 12 juillet dernier.
Booba n'a pas attendu longtemps pour intenter une action en justice en saisissant le juge des référés à l'effet d'obtenir le rétablissement de son compte. En attendant que le tribunal correctionnel de Marseille donne son délibéré dans cette affaire le 3 octobre prochain, le rappeur a créé un autre compte avant de porter plainte à son tour pour « diffamation et dénonciation calomnieuse ».
Dans un communiqué rendu public par Patrick Klugman, on pouvait lire que son client « n'est en rien responsable de ces faits et de ces agissements. Et madame Berdah, qui prend parfois quelques libertés avec la rigueur, n'a jamais osé prétendre l'inverse et nul n'a jamais attribué à Booba le moindre propos antisémite ».
Dans le même temps, Booba a lancé le hashtag #influvoleurs, et a communiqué l'adresse mail « Influvoleurs2022 » pour recueillir les témoignages de personnes qui auraient été victimes d'arnaque de la part des protégés de Magali Berdah.
L'avocat du rappeur a ensuite déposé deux plaintes contre Shauna Events et contre X pour « pratiques commerciales douteuses » et « escroqueries en bande organisée », pendant que Marc Blata et Shauna Events faisaient l'objet de deux signalements auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes.
Le 6 septembre dernier, Booba a obtenu l'ouverture d'une enquête contre la société de Magali Berdah pour « pratiques commerciales trompeuses ». Pour la mener, le commissariat d'Antibes, ville où est immatriculée la société de Magali Berdah, a été saisi.
Le 11 septembre dernier, France 2 a diffusé un numéro de Complément d’enquête sur les « arnaques » et le « business » des influenceurs. Cette édition pointait du doigt les activités de plusieurs influenceurs et singulièrement celle de Magali Berdah.
Trois jours après, cette dernière a tenu une conférence de presse à Paris pour faire entendre son ras-le-bol et affirmer sa détermination à poursuivre ses activités auxquelles elle ne trouve aucune faute. A la même occasion, elle a chargé Booba qui ne serait qu'un harceleur, selon elle. « On ne peut pas être considéré dans la presse comme un lanceur d’alerte quand on est un harceleur... Je reste debout et je ne me tairai pas »., a-t-elle lancé.
Cette conférence de presse a permis à Me Antonin Gravelin Rodriguez, l'avocat de l'entrepreneur, de rappeler que des internautes ont rédigé « plus de 100 000 messages de haine à l’encontre de Magali Berdah ou de ses proches ». Dans le cadre de ce dossier, onze plaintes et compléments de plaintes ont été déposées en seulement quatre mois, entre mai et aout, « pour harcèlement et délits connexes ».
Source: Legit.ng
