Enrico Macias et Jean-Claude Ghrenassia : père et fils très proches
Enrico Macias est un chanteur, musicien, compositeur et acteur français originaire d'Algérie. Son nom de naissance est Gaston Ghrenassia. Vous faites sans doute le lien avec un autre Ghrenassia, Jean-Claude Ghrenassia. Ils sont père et fils et ont la passion de la musique en partage. Leur complicité est aussi visible sur scène qu'en dehors de la scène. Le père et le fils sont très proches l'un de l'autre.
La musique est une affaire de famille chez les Ghrenassia. Enrico Macias, Jean-Claude Ghrénassia, Jocya Ghrenassia, Julia Ghrenassia, Laurence Haziza et Kamel Labbaci ont un rapport très étroit avec les notes. Enrico Macias et Jean-Claude Ghrénassia ont une relation encore plus étroite. Il n'est d'ailleurs pas rare de les voir ensemble sur scène.
Présentation sommaire de Enrico Macias, le père
Nom de naissance | Gaston Ghrenassia |
Pseudonyme | Enrico Macias |
Genre | homme |
Date de naissance | 11 décembre 1938 |
Âge | 83 ans |
Signe du zodiaque | Sagittaire |
Lieu de naissance | Constantine, wilaya de Constantine, Algerie |
Nationalité | française |
Ethnicité | maghrébine |
Religion | juive |
Sexualité | hétérosexuel |
Mère | Suzanne Zaouch |
Père | Sylvain Ghrenassia |
Frère | Jean-Claude, décédé le 12 août 1965 d'un accident de voiture |
État matrimonial | veuf |
Femme | Suzy Leyris, fille de Raymond Leyris |
Enfants | Jocya ( née en 1964) et Jean-Claude ( né en 1969 ) |
Métier | auteur-compositeur-interprète, artiste d'enregistrement |
Biographie d'Enrico Macias
Né Gaston Ghrenassia, Enrico Macias est le fils de Sylvain Ghrenassia et Suzanne Zaouch. Il est issu d'une famille juive d'Algérie constituée de musiciens de malouf, la musique algérienne. Il a grandi avec son grand-père et sa grand-mère paternelle, Djermouma, qui lui a offert sa première guitare quand il avait 13 ans. Ses grands-parents tenaient une boutique de tissus à Jemmapes, l’actuel Azzaba.
Son prénom Gaston, c'est sa grand-mère qui le lui a donné. Elle voyait en lui le fils, Gaston, qu'elle avait perdu alors qu'il n'avait que 8 ans.
Mes grands-parents avaient perdu un fils, Gaston, à l’âge de 8 ans. C’était le petit frère de mon père. Quand je suis né, ma grand-mère a voulu m’appeler Gaston, comme lui. Elle essayait de se consoler de ce deuil, et m’a aimé d’un amour inconsidéré. J’ai ainsi passé une bonne partie de mon enfance avec elle et mon grand-père, Cela a un peu provoqué un conflit avec ma mère. Elle comprenait le désir de sa belle-mère, mais elle était frustrée de ne pas m’avoir avec elle. Lorsque mon frère Jean-Claude est né, deux ans après moi, ma mère a reporté sur lui tout l’amour qu’elle avait pour moi.
Le père d'Enrico Macias était un violoniste jouant dans l’orchestre de Raymond Leyris encore connu sous le nom de Cheikh Raymond.
Mais Gaston, lui, n'avait pas le droit d'être musicien. Il se cachait pour apprendre à jouer de la guitare. " J'en jouais en cachette, parfois avec mon grand-père paternel qui, lui, était à la flûte. ", a-t-il révélé dans une interview accordée à Le Parisien. " Mon père n'en savait rien. Il était violoniste professionnel et en avait bavé pour y arriver. Il ne voulait pas que je vive la même chose. Quand ma grand-mère m'a ramené une guitare de Tunisie, il l'a cachée pour que je n'en joue pas ", a-t-il ajouté.
Enrico Macias a complété son apprentissage de la guitare avec son cousin Jean-Pierre, et avec des amis gitans. Ce sont ces derniers qui l'ont d'abord appelé " petit Enrico ", surnom dont il a adopté une partie pour en faire son prénom d’artiste plus tard.
A Enrico s'est ajouté Macias, une erreur de la secrétaire de la maison de disques qui avait mal entendu " Nassia " au téléphone et l'a donc baptisé " Macias ".
Gaston Ghrenassia a été instituteur en 1956 avant de rejoindre l’orchestre de Cheikh Raymond, qui a été assassiné en juin 1961 par le FLN, à Constantine. La famille Ghrenassia a quitté l’Algérie le 29 juillet 1961, onze mois avant la fin de la guerre.
Pendant la pénible traversée de la Méditerranée, il a composé à la guitare le titre nostalgique J'ai quitté mon pays, j'ai quitté ma maison avec une pointe de mélancolie qu'il tient de sa mère.
Je tiens ça de ma mère, Suzanne. A l'âge de 17 ans, elle est rentrée chez elle, a retrouvé ses sœurs, ses neveux, tous massacrés. C'était le pogrom contre les juifs de Constantine en août 1934. Après ça, elle a eu immédiatement les cheveux blancs. Puis quand elle était enceinte de moi, elle a eu un grave accident de la route. Les médecins ont demandé mon père : On ne pourra peut-être pas sauver et la mère et l'enfant. Lequel des deux voulez-vous gardez ? Et il m'avait choisi. Heureusement, elle a survécu. Mais il y a toujours eu de la mélancolie dans ses yeux.
Sa famille s’est installée à Argenteuil, dans le Val-d'Oise en région Île-de-France.
À Paris, le jeune Gaston Ghrenassia s'est ensuite installé chez sa tante et son oncle à la rue de Picpus. Il s'est inscrit au lycée François-Ier de Fontainebleau et a commencé à faire de petits travaux dont il vivait.
Parallèlement, il se produisait dans des cabarets parisiens. C'est ainsi qu'il a été et invité à faire la première partie d’un concert de Gilbert Bécaud. En 1962, le jeune chanteur est passé pour la première fois à la télévision dans l’émission Cinq colonnes à la une. Il est apparu dans un reportage sur les rapatriés d'Algérie.
Son interprétation de la chanson Adieu Mon pays est ensuite devenue le symbole de l’exil des Pieds-Noirs. Il en a tiré une petite notoriété. C'est à cette époque qu'il a adopté le pseudonyme d’Enrico Macias. Le label Pathé Marconi a publié son premier album en 1963, avec le titre phare Enfants de tous pays.
Discographie d'Enrico Macias
Albums studio
- 1963 : Enrico Macias (Enfants de tous pays)
- 1964 : Chiquita
- 1965 : Paris tu m'as pris dans tes bras
- 1966 : Douze nouvelles chansons
- 1968 : Un rayon de soleil
- 1970 : Bravo Enrico
- 1971 : Un grand amour
- 1973 : Un homme a traversé la mer
- 1974 : Enrico Macias (Le Plus Grand Bonheur du monde)
- 1975 : Mélisa
- 1977 : Aimez-vous les uns les autres
- 1979 : La Poésie de la Méditerranée
- 1980 : Enrico Macias (La France de mon enfance)
- 1981 : Un berger vient de tomber
- 1983 : Enrico Macias (Deux ailes et trois plumes)
- 1984 : Générosité
- 1986 : Mon chanteur préféré
- 1989 : Aïe aïe aïe, je t'aime
- 1991 : Enrico (Gitano)
- 1993 : À Suzy
- 1995 : Et Johnny chante l'amour
- 1999 : Hommage à Cheikh Raymond
- 2003 : Oranges amères
- 2006 : La Vie populaire
- 2011 : Voyage d'une mélodie
- 2012 : Venez tous mes amis ! (compilation de 17 titres de son répertoire interprétés en duo)
- 2016 : Les Clefs
- 2019 : Enrico Macias & Al orchestra
Albums en public
- 1964 : Olympia 64
- 1965 : Olympia 65
- 1968 : Olympia 68
- 1972 : À la face de l'humanité
- 1976 : La Fête à l'Olympia
- 1977 : Le Violon de mon père
- 1979 : En Égypte
- 1980 : Olympia 80
- 1982 : Olympia 82
- 1985 : Olympia 85
- 1990 : Olympia 89
- 1996 : La Fête à l'Olympia (95)
- 2003 : Olympia 2003
Compilations
- 1987 : 17 chansons d'or'
- 1988 : Master Série
- 1992 : Pour ton mariage
- 1992 : Le plus grand bonheur du monde
- 2001 : Concerts Musicorama
- 2003 : Les Indispensables de Enrico Macias
- 2006 : Les Concerts Exclusifs Europe
- 2007 : Gold
- 2008 : Platinum Collection
Très proche de son fils Jean-Claude Ghrenassia
En 2016, Enrico Macias a sorti son album intitulé Les Clefs. Il y a fait intervenir son fils Jean-Claude Ghrenassia. Le fils a travaillé sur l'album du père en qualité de musicien et arrangeur.
Jean-Claude Ghrenassia peut être considéré à juste titre comme l'homme de l'ombre qui donne une nouvelle dynamique à la carrière de son père depuis plusieurs années. Pourtant, il n'a pas été facile pour eux de s'accorder au début de leur collaboration. " Notre première collaboration n'a pas été facile pour moi, a raconté Enrico. J'avais l'habitude de m'assumer tout seul. Soudain, Jean-Claude me disait : Il faut jouer comme ci, chanter comme ça. Je lui répondais : Mais je suis ton père, quand même ! Maintenant, en studio, je suis son fils et il est mon père ".
Le fils, comme son père, a baigné dans la musique depuis sa tendre enfance. Il a néanmoins dû faire des études de droit pour ramener des diplômes à la maison comme l'exigeaient les parents avant de marcher sur les pas de son père.
Ce que j'adorais, c'était les répétitions dans notre grand appartement. J'avais 5-6 ans, je rentrais de l'école et il y avait un orchestre qui jouait dans le salon. C'était génial. J'étais attiré par les instruments. Avant d'être le fils d'un chanteur, je suis le fils d'un musicien. J'aimais aller le voir en concert. Mais j'avais été assez traumatisé par les gens qui poussaient la voiture un soir en sortant d'un show. Je détestais toute l'hystérie qu'il y avait autour de la célébrité. On se moquait parfois des chansons de mon père à l'école. Mais moi, je le défendais toujours.
Comme sa grand-mère l'a fait avec lui, Enrico Macias a peut-être donné le prénom de Jean-Claude à son fils pour ne pas oublier son frère qui portait le même prénom, décédé le 12 août 1965 d'un accident de voiture.
Source: Legit.ng