Le chevalier d’Éon : l’histoire incroyable de l’espion de Louis XVI
Décédé le 21 mai 1810 à Londres, Charles d'Éon de Beaumont qui est connu sous le nom du Chevalier d'Éon a beaucoup fait parler de lui. Considéré comme le personnage le plus ambigu du XVIIIème siècle, ce diplomate, écrivain, espion et militaire a suscité de nombreuses interrogations. Entrouvrons la porte et soulevons les voiles pour mettre à nu ce travesti. Quelle est son identité réelle, sa biographie et son histoire ?
Résumé du profil
Né le 5 octobre 1728, Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Timothée-Robert-Pierre d'Éon de Beaumont a marqué le XVIIIème siècle. Qui est le Chevalier d'Éon ? Voici un aperçu rapide de ses détails :
Nom et prénom de naissance | Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Timothée-Robert-Pierre d'Éon de Beaumont, plus connu sous le nom du chevalier d'Éon |
Genre | Homme |
Date de naissance | 5 octobre 1728 |
Lieu de naissance | Hôtel d’Uzès à Tonnerre (France) |
Signe astrologique | Balance |
Nationalité | française |
Formation | Université de Paris (Collège des Quatre-Nations) |
Activités | diplomate, écrivain, espion et militaire |
Distinction | Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis |
Date de décès | 21 mai 1810 |
Lieu de décès | Londres (Royaume-Uni) |
Âge de décès | 81 ans |
Sépulture | cimetière de l’ancienne église Saint-Pancrace ( Saint Pancras Old Church ) |
Quels sont les parents du Chevalier d'Éon ?
La famille du noble Louis d'Éon de Beaumont et sa femme Françoise de Charanton a accueilli un nouveau membre le 5 octobre 1728. Il s’agit de Charles-Geneviève-Louis-Auguste-André-Timothée-Robert-Pierre d'Éon de Beaumont, plus connu sous le nom du Chevalier d'Éon. Celui-ci est le fils du noble Louis d'Éon de Beaumont qui était conseiller du roi, avocat au Parlement de Paris et maire élu de la petite commune de Tonnerre. Il était également inspecteur ou contrôleur ambulant au domaine du roi, subdélégué de l’intendance de Paris et directeur des domaines viticoles du roi. Françoise de Charanton, quant à elle, était la fille d’un commissaire général des guerres aux armées d’Italie et d’Espagne.
Jeunesse du Chevalier d'Éon
Après avoir terminé ses études à Tonnerre, le Chevalier d'Éon a rejoint les bancs du prestigieux Collège des Quatre-Nations qui est un ancien collège de l’Université de Paris. Ayant suivi des cours de danse, d’escrime et d’équitation, le jeune homme s’est armé d’un diplôme en droit civil et en droit canon qui lui a permis d’exercer la fonction d’avocat au parlement de Paris à partir du 22 août 1748.
Du réseautage au XVIIIème siècle
Le Chevalier d'Éon faisait du réseautage au XVIIIème siècle. En effet, Charles a construit et entretenu un fort réseau de relations qui compte des personnes dotées de titres de noblesse dont le Prince de Conti, cousin du roi français Louis XV. Le duc de Penthièvre, petit-fils de Louis XIV, le duc de Nivernais et le comte de Lauragais faisaient également partie de son réseau de relations.
Le fait de s’entourer des bonnes personnes a aidé Charles à devenir responsable de la censure royale pour les Belles-Lettres et l'Histoire. Il a ainsi été chargé de la signature de tout écrit lié à ces deux domaines avant impression et publication.
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Un espion de haut calibre
Alliant intelligence et goût prononcé pour le travestissement, le Chevalier d'Éon était le profil idéal d’un espion. Raison pour laquelle il a été recruté par le prince de Conti dans le Secret du Roi. Il s’agit de la première structure française de services secrets qui est à la fois organisée et pérenne. Ceci a permis au Chevalier d'Éon d’être un des premiers espions de l’histoire.
Acteur majeur de l’alliance de la Russie et de la France
Espion talentueux, Charles d'Éon de Beaumont réussissait par excellence à se faire passer pour une femme. Cette capacité lui a été utile pour favoriser l’alliance de la Russie et de la France. Accompagné par l’agent secret écossais Douglass Mackensie, Charles a été chargé de persuader l’impératrice de Russie Elisabeth Ière d’unir ses forces avec celles du roi de la France contre les Prussiens et les Anglais et ce, pendant la guerre des Sept Ans. Pour accomplir cette mission, le Chevalier d'Éon a dû alterner l’incarnation de deux personnages : Léa de Beaumont, lectrice faisant partie du cabinet de l’impératrice, et son frère chevalier Charles de Beaumont.
Ayant accompli la mission qui lui a été attribuée avec succès, le Chevalier d'Éon a également pu exposer le plan d’attaque russe contre les Prussiens devant le roi . Cette nouvelle lui a permis d’être distingué en tant que capitaine colonel général des Dragons mais aussi en tant que secrétaire de l’ambassadeur de France en Russie.
Quel est l’identité réelle du chevalier d'Éon ?
Désigné par le roi pour aller en Angleterre et fournir plus d’informations liées à l’état des côtes du pays afin de s’apprêter à une invasion française, le diplomate a dû faire face à la propagation de la rumeur stipulant qu’il est une femme et non pas un homme.
Pour examiner la véracité de cette information, le roi a envoyé une personne chargée de la vérification de l'identité du Chevalier d'Éon. Résultat du contrôle : le chevalier était plutôt une chevalière. Peu appréciée par le roi, cette information était la raison pour laquelle Charles d'Éon de Beaumont a été condamné à mettre à vie des tenues féminines.
Au total, Charles a porté des vêtements masculins pendant quarante-neuf ans et a dû mettre des tenues féminines pendant trente-deux ans. Ce n’est qu’après sa mort qu’un collège de médecins a confirmé qu’il était un homme qui dispose d’attributs masculins constitués de manière normale.
Ses derniers jours en Angleterre
Le Chevalier d'Éon a passé ses dernières années en Angleterre. Ces années ont été marquées par son emprisonnement pour dettes mais aussi par sa paralysie causée par une chute engendrée par une attaque vasculaire. Décédée le 21 mai 1810 à Londres, à l’âge de 81 ans, cette figure de l’histoire française a été inhumée au cimetière de Saint Pancras Old Church et ce, le 28 mai 1810.
Source: Legit.ng