Qu'est-ce qu'un enfant zouhri et pourquoi sont-ils recherchés ?
Lorsque l'on parle de trésors cachés, il est courant de penser aux histoires de pirates, de chasseurs de trésors et d'aventuriers intrépides qui sillonnent les océans et les terres à la recherche de richesses enfouies. Cependant, il existe une croyance ancestrale au Maroc selon laquelle le sang d'un enfant particulier, appelé zouhri, est utilisé pour exhumer les trésors cachés gardés depuis des lustres par des djinns, des esprits surnaturels. Dans cet article, nous explorerons cette tradition mystique, son histoire et comment pouvons nous la comabttre.
Quelles sont les caractéristiques physiques d'un enfant zouhri et en quoi est-il unique ?
Les enfants zouhris sont des enfants qui n'ont pas encore atteint l'âge de la puberté et qui possèdent certaines caractéristiques physiques particulières. Selon la légende, ces enfants ont des yeux très clairs et différents l'un de l'autre, une ligne continue traversant la paume de la main, des cheveux en tourbillon ou encore une petite tache au fond de l'iris. Le sang de ces enfants est censé être utilisé pour exhumer les trésors cachés gardés par des djinns qui sont des esprits surnaturels.
Quelles est l'histoire de la tradition zouhri et comment a-t-elle évolué ?
L'origine de la tradition zouhri remonte à une époque où les terres, les puits et les cimetières faisaient office de banque pour de nombreuses familles qui venaient y cacher leurs richesses. Dans le passé, le Maroc recevait une quantité importante d'or et d'argent, et que les soldats étaient souvent payés en métaux précieux.
Les gens qui voyageaient d'une ville à l'autre avaient alors pour habitude de cacher leurs fortunes et métaux précieux en les enterrant dans le sol, afin de les protéger du vol, surtout pendant les périodes de guerre entre tribus. Les convois transportant de l'argent avaient également l'habitude d'enterrer leur trésor en cas de danger.
Ces personnes emportaient généralement leurs secrets dans la tombe et ces trésors disparus à jamais devenaient la propriété des djinns. Pour les retrouver, il fallait offrir à ces esprits le sang de ces enfants zouhris. Au fil du temps, cette pratique est devenue une tradition mystique qui a été transmise de génération en génération. Elle est aujourd'hui pratiquée dans certaines régions du Maroc.
Comment les Fkihs Soussis utilisent-ils les enfants zouhris dans leurs rituels mystiques?
Les Fkihs Soussis, adeptes d'une magie noire répandue au Maroc, utilisent des pratiques mystiques pour localiser les anciens trésors. Leur méthode implique l'utilisation d'enfants zouhris, considérés comme essentiels pour apaiser le djinn-gardien censé protéger ces trésors cachés.
Selon leur croyance, offrir un enfant zouhri permettrait au djinn de quitter le trésor, le rendant accessible. La cérémonie de déterrement des trésors se déroule en présence d'escrocs munis de croquis détaillant l'emplacement du trésor, appelé Takyéda par les Fkihs Soussis. Le rituel, baptisé Taâzima, représente un pacte supposé satanique entre le Fkih et le diable.
Son objectif est d'invoquer le djinn gardien, de le chasser, puis d'accéder au trésor. Composé d'une série d'oraisons secrètes que les Fkihs Soussis prétendent avoir apprises des hébreux, le rituel implique le sacrifice d'un enfant zouhri au moment où le djinn est invoqué. La direction du flux sanguin est censée indiquer l'emplacement précis du trésor.
Fkihs Soussis et trésors perdus : Sont-ils vraiment tous originaires de la région de Souss au Maroc?
Selon les légendes, les Fkihs Soussis sont tous originaires de la région de Souss au Maroc. Dans les années soixante, beaucoup d'entre eux ont parcouru le sud-ouest et l'ouest de l'Algérie à la recherche de trésors perdus, suscitant des disparitions d'enfants signalées à l'époque, dont certains représentaient les caractéristiques des enfants zouhris. Les personnes âgées se rappellent de cette période, les appelant Ben-nas-nas.
Enlèvements et mutilations d'enfants zouhris : un fléau en Algérie et au Maroc ?
Le fléau des enlèvements d'enfants et des tentatives de rapt secoue l'Algérie et le Maroc, laissant derrière lui une série d'histoires tragiques. Des cas poignants tels que les assassinats de Haroun et Ibrahim à Constantine, ainsi que la tentative de rapt d'enfants à divers endroits, dont Hennaya, Azzedine (Béni Saf) et Sidi Ahmed (dans la commune de Remchi) montrent l'ampleur du problème.
Le souvenir d'un réseau de trafic international d'organes démantelé en mai 2008 à Maghnia ressurgit, mettant en cause un individu marocain de 30 ans, S. M.. Celui-ci, arrêté lors de sa tentative d'enlèvement d'un enfant à Maghnia, a avoué appartenir à un vaste réseau opérant à Oujda, au Maroc. L'objectif était de remettre l'enfant à un certain Abdeljalil Amar qui allait le transférer dans une clinique privée.
Quelles sont les motivations derrière la recherche de trésors ?
Les motivations derrière la recherche de trésors sont multiples. Certaines personnes croient en la puissance mystique des djinns et pensent que les trésors cachés peuvent leur apporter la richesse et la prospérité.
D'autres sont motivés par des raisons économiques et cherchent à améliorer leur situation financière. Il y a aussi ceux qui sont guidés par des raisons culturelles et spirituelles, cherchant à perpétuer une tradition ancestrale.
Quelles sont les implications sociales et éthiques de la pratique zouhri ?
La pratique de la recherche de trésors en utilisant le sang des enfants zouhris soulève des questions éthiques et sociales importantes. Tout d'abord, la violence envers les enfants est inacceptable. En effet, cette pratique est condamnable.
D'une part, cette pratique peut causer des dommages psychologiques importants aux enfants zouhris et à leur famille. D'autre part, la recherche de trésors peut être dangereuse et peut entraîner la destruction de sites archéologiques ou la perturbation de l'environnement.
Quelles sont les motivations derrière la recherche des enfants zouhris ?
La recherche des enfants zouhris est motivée par la croyance en l'existence de trésors cachés depuis des siècles par les djinns. Ces trésors seraient perdus après la mort des personnes qui les ont cachés sans en informer quiconque.
Les adeptes de cette croyance estiment que la meilleure façon de localiser ces trésors est d'utiliser le sang d'un enfant zouhri, car il est considéré comme un être pur et innocent qui n'a pas encore été corrompu par le monde.
Cette pratique est également liée à la superstition et à la quête de richesse facile et rapide. Certaines personnes croient que trouver un trésor leur apportera la richesse et le bonheur, sans avoir à travailler dur pour y parvenir.
Clinique à Oujda et marché noir d'enfants : quelle est la réalité ?
La ville algérienne frontalière avec le Maroc Bab El Assa a également connu un incident lié aux enfants zouhris où quatre enfants ont pu échapper à leurs ravisseurs à bord d'un véhicule de type J5. Des témoins rapportent que les enfants, probablement drogués, étaient destinés à être conduits au Maroc.
Selon D. Abdelkader, un trabendiste bien informé, ces enlèvements servent à alimenter une clinique à Oujda, supposée appartenir à un individu juif, mais aussi à satisfaire la demande pour des enfants aux caractéristiques particulières appelées zouhris, vendus à des prix exorbitants.
Adjelmous, Khenifra : que s'est-il passé entre 1999 et 2003 avec les enlèvements d'enfants zouhris ?
Des informations alarmantes émergent également des régions rurales marocaines, où des enfants de moins de six ans portés disparus ont été retrouvés atrocement mutilés. La sorcellerie, le charlatanisme et des actes sataniques liés à la magie noire ont créé une atmosphère de terreur à travers le territoire chérifien.
À Adjelmous, région de Khenifra au Maroc, plusieurs enfants ont été enlevés entre 1999 et 2003, retrouvant tragiquement leurs corps mutilés dans les bois environnants. Des témoignages déchirants évoquent des enfants retrouvés sans yeux, alimentant la thèse selon laquelle ces enlèvements visent également la récupération d'organes, notamment la cornée, de ces enfants alimentant ainsi un sombre marché clandestin.
Comment pouvons-nous combattre la pratique de recherche et de sacrifice des enfants zouhris et pourquoi est-ce important ?
Il est important de souligner que la recherche des enfants zouhris et l'utilisation de leur sang est une pratique dangereuse et illégale qui peut entraîner la mort de ces enfants. Les autorités marocaines ont pris des mesures pour mettre fin à cette pratique et poursuivre les personnes impliquées dans ces crimes.
Il est essentiel d'éduquer la population sur les dangers de cette pratique et de sensibiliser les gens aux conséquences graves qu'elle peut avoir sur la vie des enfants et leur famille.
Source: Legit.ng