Pas de libération pour Guy Georges : que devient le tueur en série ?
D'Anjou à Paris, Guy Georges a imprimé ses marques dans la chair de ses victimes et dans la mémoire de l'ensemble de la France. 22 ans après sa condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, le spectre du « tueur de l'Est parisien » continue de planner. Si vous vous demandez aussi ce que devient le tueur en série Guy Georges, cet article vous en dit tout.
Guy Georges est l'un des pseudonymes de Guy Rampillon, un tueur et violeur en série né le 15 octobre 1962 à Vitry-le-François, et dont l'histoire est digne d'une série comme Dexter. Il a sévi en France pendant les années 1990 avant d'être condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans, le 5 avril 2001, pour sept meurtres. Guy Georges a fait parler de lui comme Ed Gein ou encore Richard Ramirez.
Présentation de Guy Georges
Nom de naissance | Guy Rampillon |
Date de naissance | 15 octobre 1962 |
Lieu de naissance | Vitry-le-François, la Marne, Grand Est,France |
Age | 61 ans |
Signe astrologique | Balance |
Origine | afro-américaine |
Nationalité | française |
Mère | Hélène Rampillon |
Père | George Cartwright |
Surnoms | Le tueur de l'Est parisienLe tueur de la BastilleJoe the killerG le mauditLa bête de la BastilleSK1 (serial killer number 1) |
Actions criminelles | viols suivis de meurtres |
Nombre de victimes connues | 21 |
Date d'arrestation | 26 mars 1998 |
Date de condamnation | 5 avril 2001 |
Lieu d'incarcération | Maison centrale d'Ensisheim |
Pour quels motifs Guy Georges a-t-il été condamné ?
Le 19 mars 2001, le début du procès du « tueur de l'Est parisien » a cristallisé l'attention de toute la France. Au cœur de l'affaire se posait moins la question de la culpabilité de l'accusé que celle liée au nombre de ses victimes. Si Guy Georges n'a pas reconnu les faits de viol et meurtre qui lui étaient reprochés, la pression des avocats de l'accusation a rapidement fragilisé sa défense.
Avocate de la famille Escarfail, Solange Doumic a poussé Georges à un aveu à demi-mot, le 24 mars 2001. Trois jours plus tard, face à Élisabeth Ortega, l'une de ses victimes rescapées, le criminel a fini par céder. Tout en pleur, il a reconnu sept meurtres et une agression. Face à ces aveux, les avocats de l'accusé dont son ancienne épouse, Frédérique Pons, ont abandonné leur stratégie qui consistait à tout nier.
Leur stratégie de rédemption n'a cependant pas suffit pour mettre leur client à l'abri d'une condamnation. Le 5 avril 2001, Joe the Killer a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans. 22 ans plus tard, qu'est-il devenu ?
Qu'est devenu le tueur en série Guy Georges ?
Il y a quelques mois, la mère de Jonathann Daval, un autre célèbre criminel français condamné pour avoir tué sa compagne Alexia Daval en 2017, a fait parler à nouveau de Guy Georges. À l'occasion de la sortie de son livre Moi, maman de Jonathann, l'écrivaine a précisé que son fils était très proche de Georges dans la prison où ils sont tous deux enfermés.
Lors d'une interview accordée à RTL, elle a indiqué que Guy Georges, qu'elle a souvent l'occasion de rencontrer en prison, est devenu très affable. « Je ne m'attendais pas à cela… Il vient nous dire 'bonjour', il est très gentil, très poli… Il a sûrement changé en prison, parce qu'ils changent tous là-bas, ils redeviennent calmes », a expliqué la mère de Jonathann Daval.
Plus tard, dans les colonnes de Gala, elle a déclaré que Guy Georges ne manque jamais d'aller saluer les proches de Jonathann quand ils vont rendre visite à ce dernier. « De ce que j’en ai vu, je ne peux rien lui reprocher car il ne m’a rien fait à moi », a ajouté la mère de Jonathann Daval.
Guy Georges pourrait-il bientôt être libre ?
22 ans après son incarcération, alors qu'il a la possibilité d'introduire une demande de libération au juge des libertés et de la détention depuis le mois de mars 2020, « la bête de la Bastille » a fait le choix de rester incarcéré. Il a ainsi respecté la promesse qu'il avait faite lors de son procès. « Je ne sortirai jamais de prison, avait-il lancé en direction des familles de ses victimes, vous pouvez être tranquilles ».
Malgré cette promesse, de nombreux proches de victimes redoutent une sortie éminente de Guy Georges. « Je ne peux pas croire qu'il ne soit plus dangereux. Pendant toute la période où il a violé et tué, il a fait des allers-retours en prison pour d'autres faits et ça ne l'a pas freiné. Est-ce que vingt-deux ans de prison l'ont fait changer ? Je ne pense pas », a déclaré Amélie Benady, la sœur d'Elsa Benady, la troisième victime de Georges.
Si Jean-Pierre Escarfail n'éprouve aucune haine vis-à-vis de celui qui a froidement assassiné sa fille Pascale E., il a peur pour ses deux autres filles que l'idée de la libération du « tueur de la Bastille » effraie. « Je n'ai pas du tout envie de le voir sortir, mais je sais que ce moment arrivera un jour. Mes deux autres filles, elles, sont terrorisées à cette idée », a indiqué Jean-Pierre Escarfail.
Guy Georges est-il toujours autant fasciné par les femmes ?
Depuis son incarcération à la maison centrale d'Ensisheim, Guy Georges subit l'effet inverse de sa fascination pour la gent féminine. Il fait l'objet d'une curieuse admiration de la part de jeunes femmes qui lui envoient énormément de courriers. En 2004, une étudiante en droit qui allait régulièrement le voir au parloir s'en est entichée.
A la prison centrale d'Ensisheim, Guy Georges aurait également entamé une aventure amoureuse avec une étudiante en cinéma âgée de 22 ans, en 2019. Il se dit que les tourtereaux se verraient une fois par mois dans le confort d'un parloir familial équipé d'un lit, d'un canapé et d'une douche. Le prisonnier y recevrait les membres de sa famille et sa conjointe dans la stricte intimité, à l'abri des caméras.
Cette relation qui pourrait paraitre étrange pour plus d'une personne n'étonne pourtant pas le père de Pascale E., une étudiante de la Sorbonne qui a été violée puis assassinée par Guy Gorges lors d'une sortie dont il avait eu la permission ce jour de janvier 1994, alors qu'il purgeait déjà une peine de dix ans de prison pour viol et tentative de meurtre.
« L'attrait pour l'horreur a toujours existé, et c'est malheureusement banal », a constaté le père de Pascale E. avant de prévenir que « ce qui serait dramatique ce serait qu'il fasse un enfant et s'en serve comme argument pour sortir ». Anne Gauthier, la mère d'une des victimes, qui avait mené une enquête parallèlement à celle de la police et a appris le pardon durant son séjour dans un couvent pendant le procès, a aussi échangé de nombreuses correspondances avec Guy Georges.
Source: Legit.ng