Biographie de Pierre Nora : carrière, fortune, livres, photos

En 2021 et 2022, Pierre Nora a sorti deux livres, Jeunesse et Une étrange obstination, pour raconter sa marche vers les sommets des métiers d'historien et d'éditeur en France. On y apprend entre autres que l'employé de Gallimard a toujours suivi la voie qu'il s'est tracée. Qui est Pierre Nora ? Qui sont les femmes de Pierre Nora ? Nous vous racontons l'histoire de celui qui raconte celles des autres.

Pierre Nora est un historien français et membre de l'Académie française. On le connait pour ses travaux remarquables autour du « sentiment national ». Il a également œuvré pour la reconnaissance de la Nouvelle Histoire. On lui doit aussi le concept historique du lieu de mémoire mis en avant par l'ouvrage Les Lieux de Mémoire, paru sous sa direction entre 1984 et 1992. En France, il est comparable à ce que fut le père de Macha Grenon au Canada.

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Présentation de Pierre Nora

Qui est Pierre Nora ?

Pierre Nora est un historien né en 1931 à Paris. Il a connu une enfance marquée par la défaite de 1940, l'Occupation, l'affrontement entre gaullistes et communistes, et les guerres de décolonisation. Cela l'a déterminé à faire des études d'histoire qu'il a poursuivies après sa licence en lettres et en philosophie.

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En 1958, il a été reçu 41e à l'agrégation d'histoire. Des années plus tôt, il avait essayé d'intégrer l'Ecole normale supérieure à trois reprises, mais en vain. Pierre Nora est un Juif ashkénaze. Son père, Gaston Nora, était un médecin issu d'une famille lorraine, tout comme sa mère, Julie Lehman. Il a été élevé avec son frère, Simon Nora, devenu haut fonctionnaire.

Après ses études universitaires, Pierre Nora a enseigné au lycée Pasteur d'Oran jusqu'en 1960, au milieu de chants de tirs de la guerre d'Algérie. De là, il est rentré avec son premier ouvrage, un essai intitulé Les Français d'Algérie. Il y exprimait ce qu'il pensait des pieds-noirs, mais surtout le rapport des Français à la colonisation.

L'historien a ensuite intégré la Fondation Thiers en 1961. Il y a travaillé jusqu'en 1963. En 1965, il a travaillé comme assistant, puis maître-assistant à l'Institut d'études politiques de Paris. Il en est reparti douze années plus tard, en 1977, l'année où il est devenu directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales.

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Quelques temps après son retour d'Algérie, Pierre Nora a créé chez Julliard la collection de livres de poche Archives. Il entendait alors rendre les sources historiques, commentées par des spécialistes, accessibles au grand public.

Comment Pierre Nora est-il arrivé dans le domaine de l'édition ?

En 1974, alors qu'il débutait sa carrière universitaire à l'Institut d'études politiques de Paris, Pierre Nora a été appelé par Claude Gallimard qui voulait alors lancer des activités d'édition, parallèlement à celles de la littérature. C'est ainsi que l'historien à créé, au sein de la maison d'édition, la Bibliothèque des sciences humaines. Celle-ci a été lancée en 1966 par l'ouvrage de Michel Foucault Les Mots et les Choses.

En 1971, la Bibliothèque des histoires, a été ajoutée à la Bibliothèque des sciences humaines. Le nouveau-né d'alors a engendré des best-sellers comme Montaillou village occitan d'Emmanuel Le Roy Ladurie. Publié en 1975, cet ouvrage a enregistré plus de vente que tous les autres dans la Bibliothèque des sciences humaines de Gallimard.

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En 1966, l'éditeur a lancé la collection Témoins dont l'objectif était d'accueillir des documents portés sur l'actualité. Il y a publié L'Aveu d'Artur London en 1968. Le livre décrit le mécanisme impitoyable sous lequel ont été écrasés les meilleurs militants du mouvement révolutionnaire dans l'engrenage de l'auto-accusation.

En 1980, Pierre Nora a fondé la revue bimestrielle Le Débat. L'historien envisageait d'en faire une tribune de discussion des idées, contre tous les sectarismes. De ce projet est née sa longue collaboration avec Marcel Gauchet.

Entre 1991 et 2000, Pierre Nora a été le président de la Librairie européenne des idées au Centre national du livre. Parallèlement, il était membre du Conseil d'administration de la Bibliothèque nationale de France. Il a occupé ce poste de 1997 à 2000.

En 1991, il a été admis au Conseil scientifique de l'École nationale des chartes comme membre. Il y est toujours, tout comme il est toujours membre du Conseil d'administration de l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, où il a été admis en 1995, et membre du Haut Comité des célébrations nationales depuis 1998.

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Qui sont les femmes de la vie de Pierre Nora ?

L'historien a écrit les pages roses de sa vie aux cotés de deux femmes connues, Françoise Cachin et Anne Sinclair. Mais pas seulement. « La première femme qui a compté dans ma vie de jeune homme était une Malgache, fille d’un général français et d’une aristocrate de Madagascar. C’est René Char qui me l’avait présentée. Elle a d’ailleurs été l’une des héroïnes de Lawrence Durrell dans le Quatuor d’Alexandrie, ville où elle a vécu », a confié l'historien au magazine Elle.

Le 10 avril 1964, il a épousé Françoise Cachin à Paris. La première épouse de Pierre Nora était une personnalité française de l'art, historienne de l'art et conservatrice de musée. Le couple a divorcé en 1976 et l'historienne de l'art s'est remariée avec Georges Liébert en 2008. En 2013, l'historien a officialisé sa relation avec Anne Sinclair, quelques mois seulement après le divorce de la journaliste d'avec Dominique Strauss-Kahn.

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Source: Legit.ng