Karim Zéribi condamné : les démêlés du député avec la justice

Karim Zéribi condamné : les démêlés du député avec la justice

La sentence est tombée le mercredi 9 septembre 2020. Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné l'ex-député européen Karim Zéribi à deux ans de prison avec sursis, 50 000 euros d'amende et trois ans de privation des droits civiques et civils. Il était jugé pour des faits d'abus de confiance et abus de biens sociaux. Il a fait appel de cette décision, mais ses démêlés avec la justice se sont enchainés.

Karim Zéribi condamné : les démêlés du député avec la justice
Karim Zéribi dans un studio de Cnews où il fait la chronique de l'émission Punchline. Photo : @Karim Zéribi
Source: Instagram

Karim Zéribi est militant syndical et associatif, homme politique et chroniqueur français. Il s'est par ailleurs lancé en politique en devenant conseiller municipal à Avignon, puis à Marseille, avant de décrocher un poste de conseiller à la Métropole d'Aix-Marseille-Provence et puis, député européen de la circonscription Sud-Est, de 2012 à 2014. Tout allait bien pour lui jusqu'au 9 septembre 2020, quand il a été condamné par le tribunal correctionnel de Marseille.

Présentation de Karim Zéribi

Nom de naissanceKarim Zéribi
Date de naissance 25 septembre 1966
Lieu de naissanceAvignon, Vaucluse, Provence-Alpes-Côte d'Azur,France
Age 56 ans
Signe astrologiqueBalance
Résidence actuelleMarseille
Nationalitéfrançaise
Professiondirecteur d'entrepriseshomme politiquechroniqueur
Partis politiques MDC, PS, EELV
Religionmusulmane
MèreLouisa
PèreFarouk Zéribi
EnfantsRayane Zéribi, Samir Zéribi
FacebookKarim Zéribi
Instagramkarim.zeribi

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Pourquoi Karim Zéribi a-t-il été condamné ?

Détournement de fonds publics

Quand Karim Zéribi a fait appel de sa condamnation du 9 septembre 2020, il espérait sans doute qu'elle ait été annulée ou réduite. Pourtant, jugée en appel, l’ancien député ​européen d'EELV (Europe Ecologie-Les Verts) et ex-conseiller municipal de Marseille a été plus durement condamné par la cour d’appel d'Aix-en-Provence.

Trois ans de prison avec sursis et 80 000 euros d’amende ont constitué la sentence à laquelle il a finalement été condamné. La cour l'a également condamné à une privation des droits civils et civiques, dont son éligibilité pour une durée de cinq ans, ainsi qu’une interdiction de prendre les rênes d'une quelconque administration, pour la même durée. Il a également été ordonné la confiscation en valeur du domicile marseillais de Zéribi, à concurrence de 109 000 euros.

L'ancienne Grande Gueule de RMC payait ainsi le prix des faits d'abus de confiance et abus de bien sociaux qui lui étaient reprochés. En effet, le chroniqueur a été reconnu coupable d'avoir détourné des subventions versées par des collectivités territoriales à deux associations qu’il avait créées en 2001, et dont il n'était plus président. Le directeur de l’engagement sociétal et de la transition écologique de la SNCF aurait ainsi agi pour son intérêt politique, comme l'a précisé Céline Ballérini en rendant son jugement.

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« Il a détourné des fonds publics pour les affecter à des dépenses clairement personnelles et destinées à accompagner ses ambitions politiques », a indiqué la présidente du tribunal.

Les deux associations en question, « agir pour la citoyenneté » et « agir pour la compétence-recrutement », avaient perçu plus de 100 000 euros des régions Paca et d’Ile-de-France, du département des Bouches-du-Rhône et d’autres autorités publiques, entre 2007 et 2009. Ces financements visaient à permettre l’organisation d’un « parlement des banlieues » et mettre sur pied une sorte de cabinet de recrutement pour les jeunes de quartiers défavorisés, selon les objectifs assignés ces organisations.

Non payement des cotisations et indemnités d'élus

Quelques mois seulement après avoir fait face à la cour d'appel d'Aix-en-Provence, et alors qu'il subissait encore le poids de sa condamnation pour abus de confiance et de biens sociaux, Karim Zéribi a été de nouveau face à la justice, trainé par son ancien parti, Europe Ecologie-Les Verts.

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Par une décision rendue le 12 mai 2022, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a assigné Karim Zéribi au remboursement d'une convention de prêt de 9 329 € datant de ces municipales, et au paiement des cotisations de 15 % sur ses indemnités d'élus qu'il s'était engagé à reverser à EELV, soit près de 30 000 €.

La cour d'appel d'Aix-en-Provence a ainsi donné raison à Europe Ecologie-Les Verts, l'ancien parti politique de Karim Zéribi, sous la coupole duquel il a été élu conseiller municipal à Marseille en 2014. Les écologistes réclamaient ainsi le remboursement d'une convention de prêt de 9 329 € dont Karim avait bénéficié pour ces municipales. Son ancien parti lui exigeait également le paiement des cotisations de 15 % sur ses indemnités d'élus, soit près de 30 000 €, qu'il s'était engagé à reverser.

Après avoir été porté au conseil municipal de Marseille par Europe Ecologie-Les Verts, Karim Zéribi avait pourtant fait le choix de quitter EELV, et avait par conséquent arrêté de faire ses reversements. Lors d'un premier procès tenu au tribunal de grande instance de Marseille en référé, l'élu avait bénéficié d'un acquittement. Mais déterminé à obtenir réparation, EELV a fait appel de cette décision auprès de la cour d'appel d'Aix-en-Provence, qui en a jugé différemment.

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Considérant que la convention de prêt n'était pas prescrite et compte tenu de ce que l'engagement avait été formellement signé par Karim Zéribi et son parti, pour les cotisations d'élus, la cour d'appel d'Aix-en-Provence a précisé que l'engagement devait être tenu, même après le départ de l'élu de son ancien parti. Ainsi, l'ancien député européen a été condamné à payer au total près de 39 000 € en provisions à EELV, ainsi que 3 000 € comme frais de justice.

Qui est Karim Zéribi ?

Quelles sont les origines de Karim Zéribi et sa famille ?

Karim Zéribi est un homme politique et chroniquer français né le 25 septembre 1966 à Avignon. Ses parents, Farouk Zéribi et Louisa, ont respectivement été cheminot et aide-soignante. Comme son père, la mère de Karim est originaire d'Algérie. Son père est né à Skikda, en Algérie, et sa mère est issue d’un mariage mixte franco-algérien. Karim Zéribi a grandi aux cotés des deux autres enfants de Farouk Zéribi et Louisa.

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A 18 ans, il a quitté l'école pour se consacrer au football dont il a toujours été passionné. Mais son passage au FC Rouen puis au Stade lavallois, où il a évolué en équipe réserve de 1986 à 1988, n'a pas suffi pour en faire le footballeur international qu'il rêvait devenir. Il a été stoppé dans sa course par une pubalgie, puis une rupture des ligaments croisés antérieurs.

C'est alors qu'il a intégré la SNCF en 1990, après en avoir passé le concours. Il a commencé comme agent du service commercial à Marseille, où il s'est engagé au sein de la Confédération générale du travail, de 1994 à 1996.

Comment Karim Zéribi est-il devenu député européen ?

En 1995, Karim Zéribi a commencé à se frotter au milieu politique en intervenant dans plusieurs dossiers liés aux questions de prévention et d'accès à l'emploi dans les quartiers populaires. Trois ans après, il a accepté la proposition du ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, de rejoindre son cabinet en qualité de conseiller technique sur la banlieue. Il a alors participé à la diversification du recrutement au sein de la police nationale.

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Source: Legit.ng