La fortune de Pascal Rigo, l'entrepreneur à la tête de Maison Séguin

La fortune de Pascal Rigo, l'entrepreneur à la tête de Maison Séguin

La restauration fait partie des fleurons du patrimoine culturel français, et parmi ses porte-étendards figure en bonne place Pascal Rigo. Le restaurateur s'est bâti un empire constitué de restaurants et boulangeries à San Francisco et Mill Valley, en Californie. La Boulangerie de San Francisco, Bay Bread, La Boulange, Cortez, Chez Nous et Gallette sont entre autres enseignes sous lesquelles le boulanger a étendu son empire commercial aux Etats-Unis. En 2012, il a revendu La Boulange à Starbucks contre 100 millions de dollars.

La fortune de Pascal Rigo, l'entrepreneur à la tête de Maison Séguin
Un portrait de Pascal Rigo. Photo : @girondin4ever
Source: Depositphotos

Pascal Rigo est considéré par de nombreux observateurs comme Steve Jobs de la boulangerie française, tant il innove dans ce domaine. Il a tenté une aventure qui aurait fait de lui l'un des propriétaires du Club des Girondins de Bordeaux avant d'être vite rattrapé par son premier amour. Il est désormais le propriétaire de la Maison Seguin, la pâtisserie de Captieux célèbre pour ses puits d’amour. Il a su imprimer ses marques dans la restauration française comme Pascal Balland, Jean-Yves Bouvier et Cyril Lignac.

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Présentation sommaire de Pascal Rigo

Nom de naissancePascal Rigo
Genrehomme
Date de naissance4 septembre 1960
Lieu de naissanceN’Djamena, Chad
Age62 ans
Signe astrologiqueVierge
Nationalitéfrançaise
Ethnicitécaucasien
Résidences Etats-Unis, France
FormationMACI-BEM.Master en Commerce International - CAP Boulanger
Professionboulanger
Réalisationspropriétaire de The Bay Bread Group, de La Boulange et de la Maison Seguin
Début de ses activités1996 (Panissimo Group)
Fortuneenviron 100 millions de dollars
LinkedInPascal Rigo

Biographie de Pascal Rigo

Pascal Rigo est né en Afrique, dans la capitale de la République du Chad, à N'Djamena. C'est plutôt dans son village qu'un lien fort s'est créé entre la baguette et lui. Alors qu'il avait l'habitude d'acheter du pain pour la famille le matin, il a progressivement été séduit par l'atmosphère de la boulangerie. Il a confié à Nicolas Guégan qui l'a interviewé pour le magazine Le Point qu'il a « toujours adoré le pain et l'atmosphère des boulangeries ».

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À sept ans, il a mis la main à la pate pour la première fois. Il savait déjà garnir les galettes des rois de crème frangipane. Ces petits moment en compagnie des boulangers lui procuraient de grandes joies. Tous les samedis après-midi, il était au rendez-vous, le nez dans la farine. Pour rien au monde, il n'aurait manqué ces moments de pur bonheur. « Et puis, l'odeur d'une boulangerie relève de la magie », a-t-il soufflé à Nicolas Guégan.

En 1982, il a commencé par un CAP boulanger dans la région de Bordeaux. Il a enchainé avec un troisième cycle en commerce international. Il avait alors compris l'importance des études de commerce pour l'accomplissement des ambitions qui étaient déjà les siennes.

Pour lui, savoir faire du pain ne suffisait pas. Il voulait alors apprendre la façon dont fonctionne une boulangerie sur le plan commercial. Ayant compris que la formation professionnelle des boulangers en France comportait de nombreuses lacunes, il s'est inscrit à la KEDGE Business School, à Bordeaux. « Trop souvent, on oublie d'apprendre aux élèves l'art de bien gérer une entreprise. À la même période, j'ai fait mon apprentissage sous la houlette de M. Bernard Contraire, un compagnon du devoir, non loin de Bordeaux », a-t-il fait savoir.

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Pascal Rigo a ensuite fait ses premiers pas dans la profession chez Paul et La Brioche Dorée avant de débarquer aux États-Unis, spatules dans la valise. Il y est allé pour tenter sa chance, selon ses propres mots. Il avait pour objectif de proposer du pain de campagne au levain et une grosse croute servi coupé aux Américains qui étaient habitués à manger du pain très mou.

Le Bordelais a ensuite ouvert une première boulangerie à Los Angeles. Il l'a appelée Bread Only. Le service qu'il y proposait était inédit aux Etats-Unis. La boulangerie n'avait que des professionnels comme clients. Cette première entreprise a connu un tel succès qu'en moins de six mois, tous les plus grands hôtels et restaurants de la ville y avaient leurs habitudes. Malgré le succès de Bread Only, Pascal Rigo l'a vendu pour passer à autre chose.

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Quelque temps après, le doué de la restauration a racheté une boulangerie créée en 1939, la plus vieille boulangerie bio des États-Unis, alors que celle-ci était à l'abandon. En 1998, il a ouvert la première boutique de La Boulange sur Pine Street, « tout seul, comme un vrai artisan qui se respecte. » La société qui comptait 1 500 salariés répartis sur ses deux unités de production et dans ses vingt-cinq magasins reposait sur son bras industriel et un autre, plus traditionnel, tourné vers le bio.

Le magasin était un réduit, sans place assise. Le fournil tournait sans arrêt dans l'arrière-boutique pour fournir du pain frais à tous les hôtels du centre de San Francisco. Il Pascal Rigo se souvient de ces débuts modestes qui exigeaient sa présence à tous les postes. Il a ensuite été vite rejoint par des Français, ayant compris à quel point c'était important de travailler avec des gens qui avaient grandi avec les produits qu'il proposait.

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Le rachat de La Boulange par Starbucks, une très grosses opérations

En juin 2012, Starbucks a racheté La Boulange à hauteur de 100 millions de dollars. L'entreprise avait déjà mille employés et 65 millions de dollars de chiffre d'affaires. Pascal Rigo espérait pouvoir profiter des 10 000 magasins de Starbucks, pour distribuer ses produits à 45 millions de clients par semaine.

Pour le boulanger, c'était une opportunité extraordinaire à ne pas manquer. « Je me demande simplement pourquoi ils ont attendu si longtemps pour me faire cette proposition », s'en est-il réjoui.

Placé à la tête du département Food d'Amérique du Nord chez Starbucks, le boulanger a insufflé une nouvelle dynamique à la grande entreprise et réorganisé la gamme de sa chaîne. En trois ans, le chiffre d'affaires Food de Starbucks a doublé et a atteint trois milliards de dollars.

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En 2015, Pascal Rigo a quitté le navire américain, emportant avec lui cinq boulangeries, ainsi que son unité de production. Il a néanmoins multiplié ses boutiques aux Etats-Unis, et a continué à y développer ses produits pour Starbucks et Amazon.

Au service de la boulangerie française

En 2016, Pascal Rigo a ouvert le premier point de vente La P'tite Boulangerie au Cap Ferret. Il était retourné en France pour rendre à son pays ce qu'il lui avait donné. C'est ainsi qu'avec un ami, Christophe Prias, il a ouvert une petite boulangerie, l'une des plus petites de France. Sur une superficie de 27m2 comprenant la surface de vente, le fournil, les vestiaires et les toilettes, la petite boulangerie remettait alors au-devant de la scène des visages, des gestes artisanaux et un savoir-faire à l'intérieur de la grande distribution.

En 2017, La P'tite Boulangerie s'est agrandie avec l'ouverture de cinq points de vente en Gironde et à Paris. L'année d'après, le réseau comptait déjà 11 points de vente. Il était question de créer de petites boulangeries à des endroits assez atypiques. La première petit boulangerie a ainsi été ouverte à l'intérieur d'un marché couvert en France à Bacalan, du côté de Bordeaux.

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L'idée était surtout de mettre sur pied un réseau unique de boulangeries indépendantes de poids dans l'univers de la boulangerie en France comme l'a indiqué l'homme d'affaires. Les promoteurs de La P'tite Boulangerie entendaient ainsi installer des jeunes Français passionnés de boulangerie à leur propre compte. Ils leur apportaient leur savoir-faire de création d'entreprise. Ils leur apportaient parallèlement les financements à hauteur de 25 % du capital dès la première année, et cherchaient eux-mêmes les emplacements.

Les bénéficiaires du projet ont la possibilité de monter au capital chaque année, jusqu'à posséder entre 70 et 80 % de la société, au fur et à mesure qu'ils remboursent les emprunts bancaires. Pour éviter de voir la marque leur échapper, Pascal et Christophe Prias conservent le reste du capital.

Le projet apparaissait comme un important moyen de susciter des vocations et d'attiser les passions lors d'échanges avec les boulangers. Pour Pascal, il fallait redonner la boulangerie aux boulangers à travers ce concept « extrêmement vertueux » qui fait sa fierté.

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Avec son partenaire, il se charge des tâches administratives, de l'URSSAF et des Assedic. Ils apportent également tout leur savoir sur le plan du marketing, enseignant aux jeunes boulangers embarqués dans le projet des méthodes de travail et de communication adaptées aux attentes des clients. « Ce n'est pas parce qu'on a une petite boulangerie qu'on ne peut pas se permettre de faire un peu de communication ou créer des nouveaux produits », pense Pascal Rigo.

En février 2021, Pascal Rigo s'est lancé dans un tout autre chantier. A Bordeaux, Big Ensemble a vu le jour. C'est un regroupement de plusieurs associations dont l'objectif est de facilité aux jeunes la découverte et l'accès au monde professionnel, de promouvoir la santé et la protection de l’environnement.

Big Ensemble est en effet une méthodologie qui vise à « concrétiser des initiatives qui puissent être dupliquées et avoir un impact sur tout le territoire ; en engageant le plus grand nombre de personnes sur différents sujets... Il ne faut pas qu’on se laisse prendre par l’objectif d’être entrepreneur à tout prix, de monétiser à tout prix notre activité », a précisé l’entrepreneur qui pèse environ 1 000 millions de dollars.

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Source: Legit.ng