Jacqueline Huet : la fin tragique d'une présentatrice télé culte
Quand on a passé toute sa vie professionnelle devant les projecteurs, il est quelque peu difficile d’accepter, retomber dans l’anonymat. Tel est le mal-être qui s’est emparé de Jacqueline Huet et qui représente la cause de sa mort en 1986. Elle, qui a été l’une des plus grandes présentatrices des années 60, a progressivement quitté le milieu de la télé en 1975. Cependant, avant de complètement disparaître des projecteurs, elle continue d’animer L’Accordéon sur TF1 et d’assister à des émissions spécifiques. Notamment, il s’agit de celles de Michel Drucker, Jean-Pierre Foucault ou de Pascal Sevran. La disparition tragique de Jacqueline Huet entache néanmoins sa biographie pleine de success stories.
Résumé du profil de Jacqueline Huet
Nom complet | Jacqueline Germaine Huet |
Genre | féminin |
Date de naissance | 20 octobre 1929 |
Date de décès | 8 octobre 1986 |
Âge | 60 ans |
Signe du zodiaque | Balance |
Lieu de naissance | Paris, France |
Nationalité | française |
Taille en pieds | 5'5" |
Taille en centimètres | 165 |
Poids en kilogrammes | 53 |
Mesures du corps en centimètres | 86-63-89 |
Couleur des cheveux | blonde |
Couleur des yeux | bleue |
Enfants | 1 |
Profession | présentatrice, chanteuse, actrice |
Le palmarès de la présentatrice Jacqueline Huet avant son décès
Née le 20 octobre 1929 à Paris, Jacqueline Huet grandit au côté de sa mère qui l’élève quasiment au conservatoire de Paris, loin de son père, directeur commercial d’une société d’électroménagers. Elle y éveille une sensibilité artistique, orientée en l’occurrence vers la comédie et le piano. Ainsi, à travers sa beauté et son charisme naturel, Jacqueline fait ses premiers pas sur un plateau de tournage en tant que comédienne-actrice, avant d’opter pour la communication et les projecteurs des studios télé. Parallèlement à sa carrière d’actrice, elle mène également une carrière de mannequin et elle s’essaye à la chanson en interprétant des morceaux phares devenus cultes.
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Jacqueline Huet, les débuts de la présentatrice vedette de l’ORTF
Entre 1945 et 1975, elle fait de multiples apparitions au grand écran, jouant aussi bien de petits rôles que des rôles majeurs dans des films et des comédies. Conjointement à cette carrière, Jacqueline Huet, du côté de sa vie privée, a été mariée au comédien Yves Vincent. C’est donc l’ex-compagnon de Jacqueline Huet qui est le père de Dominique Huet, l’unique descendant de la présentatrice qui voit le jour en 1950, quelque temps avant que la présentatrice ne connaisse une ascension impressionnante.
Jacqueline Huet, la brillante speakerine à la carrière prolifique
À la télévision, Jacqueline Huet a brillé de mille feux sous les projecteurs des plateaux et est devenu la star qu’elle a toujours souhaité être. Profitant de la notoriété que lui confèrent ces différentes interprétations aux cinémas, elle se fait remarquer et recruter, dès 1956, à la RTF pour y présenter chaque jeudi, la première émission pour la jeunesse, Pic et Pic et Colégram. Mais c’est en 1958 que sa carrière connaît un coup d’accélération. Elle est propulsée au rang des présentatrices télé les plus populaires et adulées du public en remportant le concours de speakerine face à Anne-Marie Peysson. Cela lui vaut d’être au côté de ses consœurs (Jacqueline Joubert, Jacqueline Caurat et Catherine Langeais) et d’exercer le métier de speakerine jusque-là, exclusivement masculin.
Jacqueline Huet pose également à cette époque pour la photo de couverture des magazines féminins (Paris-Match, Jours de France, Elle), et ce, même en dehors de France. Elle devient l’égérie de la célèbre marque de cosmétiques new-yorkaise Pond dans les années 60 et elle fait la couverture du magazine Life aux États-Unis.
Devenue une personnalité incontournable, elle est au cœur des programmes cultes diffusés à la télévision. De ce fait, elle anime plusieurs émissions de variétés ainsi que des galas dans lesquels elle accueille des artistes, des chanteurs et des humoristes qui deviennent des amis proches.
Toujours en 1958, d’autres artistes comme François Deguelt et Mouloudji lui proposent d’interpréter les textes de leurs chansons. La collaboration fonctionne et Jacqueline Huet performe régulièrement dans les cabarets et music-halls jusqu’au début de l’année 1980. Entre temps, pour en revenir au plan sentimental, après sa relation avec Yves Vincent, Théo Sarapo et Jacqueline Huet se mettent en couple en 1968 avant le décès de ce dernier.
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Les apparitions au cinéma et au théâtre de Jacqueline Huet
Et Dix de der… ! | sorti en 1947 |
Mademoiselle s’amuse | sorti en 1947 |
Sergil et le dictateur | sorti en 1948 |
Mission à Tanger | sorti en 1949 |
Treize à table | sorti en 1955 |
Mannequins de Paris | sorti en 1956 |
Porte d’Orient | sorti en 1950 |
Ouvert contra X | sorti en 1951 |
Le déjeuner sur l’herbe | sorti en 1959 |
Les hommes veulent vivre | sorti en 1960 |
Mort au sang donneur | sorti en 1976 |
Oscar de Claude Magnier (pièce de théâtre) | en 1958 |
La carrière cinématographique de Jacqueline Huet a été brève, mais en 15 ans, elle a su se faire connaître et apprécier des téléspectateurs français. Elle continue de faire quelques apparitions dans des longs métrages ou des téléfilms qui rencontrent un certain succès et lui valent de gagner en notoriété. Toutefois, au début des années 60, l’ancienne présentatrice abandonne progressivement sa carrière d’actrice.
La discographie et récompenses de Jacqueline Huet
Jacqueline Huet "Quand je manque de toi" | 29 octobre 1978 |
Jacqueline Huet "Le Jour et la nuit" | 27 mars 1968 |
Prix de la meilleure speakerine européenne par le magazine Ondas | 1961 |
Prix de l’Académie Charles-Cros pour "Le jour et la nuit" | 1965 |
Jacqueline Huet, les raisons de sa tragique disparition
Le suicide de Jacqueline Huet en 1986 est l’une des nouvelles qui ébranlent la France entière au lendemain de la fête du 7 octobre 1986. En effet, elle a autrefois été l’une des speakerines les plus populaires de la télévision dont la renommée a dépassé les frontières de la France. Actrice, comédienne, mannequin puis présentatrice vedette avant de s’essayer à la chanson, Jacqueline Huet, compte parmi les femmes pionnières du métier de speakerine télé en France. Mais, bien que tout ait toujours semblé aisément lui réussir, son existence entière est chamboulée quelque temps après la fermeture de l’ORTF. Ces bouleversements sont si terribles qu’ils finissent par avoir raison d’elle, si bien qu’elle ne parvient plus jamais à remonter la pente.
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À partir de 1975, le reste de la vie de la présentatrice n’est plus qu’une succession de malheurs. Après le passage de l’ORTF à la chaîne TF1, la speakerine se voit progressivement retirer des programmes phares, et ceci à contrecœur, en raison de ses choix politiques. Ne pouvant supporter de mener une existence loin des caméras, Jacqueline tente de bien des manières de revenir sous les feux des projecteurs.
Elle renoue de ce fait avec son autre passion qu’est la musique, mais sans succès avant d’apparaître dans des émissions de variétés et des spots publicitaires. En 1982, elle subit une agression qui l’invalide du bras. Deux ans plus tard (1984), elle perd sa mère et l’année d’après, elle perd également son père (en 1985).
Pour ne rien arranger à sa situation, Jacqueline Huet est admise à deux reprises à l’hôpital. La première fois, pour une affection rénale, ainsi qu’une fracture du péroné. Puis, la seconde fois, c’est à la suite de sa dépendance aux anxiolytiques et aux somnifères. Touchant ainsi définitivement le fond, la présentatrice refuse tout de même de l’aide à la sortie de sa dernière hospitalisation. Elle vit donc seule, dans son appartement parisien, loin de ses proches et de ses amis.
Le soir du 7 octobre 1986, il est 3 heures du matin quand des secouristes, alertés par des proches, découvrent la dépouille de l’ancienne speakerine, gisant dans sa baignoire. Elle s’est éteinte après avoir pris une importante dose de barbituriques et en laissant derrière elle, une note expliquant son mécontentement face à la situation qu’elle vivait. Elle meurt donc avec l’idée que :
Les stars du divertissement abandonnées sont comme des canards sans tête, qui continuent de marcher.
Source: Legit.ng