Biographie de Robert Hossein: épouses, enfants, films, religion
L’année de sa nomination comme chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur, Robert Hossein a achevé sa trilogie de la Liberté sous forme de grands spectacles. Deux années plus tard, il est promu officier avant d’avoir la décoration d’un commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur en 2006. Cinématographe et dramaturge, sa carrière a commencé en 1948, l’année de son premier rôle dans Les souvenirs ne sont pas à vendre, de Robert Hennion. Une carrière pleine de réussite s’est achevée en 2020, l’année qui a marqué le décès de Robert Hossein à l’âge de 93 ans à la suite d’un problème respiratoire. Quel était le parcours de celui qui a gagné de la notoriété en orchestrant notamment des œuvres comme Les Misérables et Angélique? Toutes les réponses et d’autres informations sont dans la suite, dans notre portrait d’un grand réalisateur et metteur en scène, vous pouvez consulter la biographie de Robert Hossein et une vue sur ses différentes réalisations.
Acteur au départ, puis réalisateur et scénariste, et finalement metteur en scène, Robert Hossein a laissé un riche patrimoine que les spectateurs et les cinéastes peuvent également hériter. Sa discographie compte plus de 15 films réalisés et plusieurs dizaines de rôles joués dans des films du cinéma. Dans le théâtre, Robert Hossein a écrit 4 œuvres entre 1948 et 1963, le même temps durant lequel il a joué dans autant de pièces qu’il en a réalisé. Grâce à ses multiples collaborations, la vie de l’artiste a été bien remplie et généreusement épanouie.
Présentation de Robert Hossein
- Nom complet: Abraham Hosseinhoff
- Surnom: Robert Hossein
- Genre: homme
- Date de naissance: 30 décembre 1927
- Lieu de naissance: Paris, France
- Date de décès: 31 décembre 2020
- Lieu de décès: Essey-lès-Nancy, Grand Est, France.
- Signe du zodiaque: Capricorne
- Âge au décès : 93 ans
- Cause de décès: problèmes respiratoires
- Nationalité: française
- Taille de Robert Hossein: 1,75 m
- Couleur des cheveux: noir
- Couleur des yeux: marron
- Statut matrimonial: marié
- Mère de Robert Hossein: Anna Konevskaya
- Père de Robert Hossein: André Hosseinhoff
- Épouses: Marina Vlady, Caroline Eliacheff, Michèle Watrin, Candice Patou
- Enfants de Robert Hossein: Igor, Pierre, Aaron, Julien
- Profession: acteur, réalisateur, scénariste, dialoguiste, metteur en scène
- Années d’activité: depuis 1948
- Films notoires: Les Misérables, Une corde, un Colt…, La Nuit des espions
- Pièces notoires: Huis clos de Sartre, Crime et Châtiment de Dostoïevski
- Romans: Le caviar rouge, Le sang est plus épais que l'eau
- Autres publications: Lumière et Ténèbres, Le Diable boiteux
- Distinction: commandeur de l'ordre national de la Légion d'honneur
La biographie, les premiers pas et les spécialités d’une légende
Robert Hossein a suivi des cours d’art dramatique à un jeune âge, mais cela n’était pas facile pour lui de se frayer le chemin vers la gloire. Ses premières réalisations, où il avait plusieurs tâches à la fois, de l’écriture des scénarios à l’interprétation des rôles, ont connu un bon succès et ont été félicitées par les critiques. Cela lui a permis de savoir comment poursuivre le chemin, lui qui, en tant qu’un acteur, a pu travailler dans plusieurs travaux, notamment des adaptations transformées en films noirs.
Robert Hossein: origines, formation et débuts modestes de l’acteur
Né le 30 décembre 1927 au 12ème arrondissement de Paris, Abraham Hosseinhoff tient ses origines d’une mère juive née à Soroca, en Moldavie d’aujourd’hui, et d’un père de confession zoroastrienne né à Samarcande. Ses parents étaient des artistes, Anna Minkowski était une comédienne et André Hossein était un compositeur, chose qui a permis au jeune Robert Hossein de développer un sens artistique duquel il a fait une orientation par la suite.
La profession des parents de Robert Hossein ne permettait pas de régler la pension où le jeune garçon a été placé. Le futur metteur en scène, qui a eu de l’influence sur Maxime Chattam et qui a partagé la scène avec Jean-Paul Belmondo, avait dû dire adieu à l’école après le certificat d’études primaires. La famille vivait modestement dans la rue de Vaugirard, et c’est la raison principale pour laquelle Robert Hossein s’est lancé en tant qu’autodidacte. Il s’était inscrit dans des cours de théâtre qui lui avaient permis de lancer sa carrière d’acteur par la suite.
Robert Hossein a pu fréquenter diverses personnalités qu’il avait côtoyées dans le quartier Saint-Germain-des-Prés. Quand la seconde guerre mondiale est arrivé aux dernières batailles, le futur metteur en scène avait croisé le chemin de différents penseurs, poètes et musiciens de l’époque, à l’instar de Jean-Paul Sartre, Jean Genet et Boris Vian. Après sa formation théâtrale qu’il a passée auprès de René Simon et de Tania Balachova, l’acteur a gagné ses premiers rôles, bien que dans des travaux n’ayant pas connu l’énorme succès.
Robert Hossein: premiers films, succès, et début du réalisateur
Après avoir figuré dans Les souvenirs ne sont pas à vendre, une comédie dramatique réalisée par Robert Hennion, l’acteur apparaît pour la deuxième fois dans les écrans en 1948. Dans la même année, lui qui a eu un parcours comparable à celui de Clint Eastwood tient également le rôle d’un invité en blanc dans Le Diable boiteux, film adapté de la pièce Talleyrand de Sacha Guitry. Grâce au succès de cette deuxième réalisation, Robert Hossein, à l’âge de 21 ans, a pu gagner la confiance de plusieurs autres metteurs en scène.
Le deuxième grand succès était avec Du rififi chez les hommes qui est un film policier réalisé par Jules Dassin et sorti en 1955. Il a joué le rôle secondaire de Rémy Grutter, frère de Pierre Grutter qui est patron de la boîte de nuit “L'Âge d'or” où se passent les événements du film noir produit par Pathé Cinéma. Entre 1948 et 1955, l’artiste a joué avec autant de grands que de modestes acteurs, marquant ainsi ses débuts dans les annales du cinéma français.
Robert Hossein, après avoir joué dans presque une dizaine de films dramatiques sortis sous le format 35 mm, a réalisé finalement sa pellicule et son premier drame en noir et blanc intitulé Les salauds vont en enfer. Cette production des Champs-Élysées dont le scénario a été écrit par Robert Hossein et René Wheeler est une adaptation de la pièce de théâtre éponyme de Frédéric Dard de 1954. Le théâtre représentait plus qu’un départ pour l’acteur, Robert Hossein a continué à en faire une spécialité.
Robert Hossein: théâtre, interprétations et mises en scène
Notre dramaturge a écrit sa 4ème pièce théâtrale en 1963, en collaboration avec l’écrivain et romancier Frédéric Dard, et intitulée Six Hommes en question. Il avait écrit les 3 autres œuvres, à savoir, Les Voyous, Responsabilité limitée et Vous qui nous jugez, respectivement en 1949, 1954 et 1957. Robert Hossein a continué à jouer sur les planches du théâtre en parallèle avec son écriture des pièces qu’il a commises, et souvent dans des pièces dont il a été le metteur en scène.
Lors de ses débuts, et avant le théâtre du Grand-Guignol où Robert Hossein avait aussi collaboré avec Frédéric Dard pour Docteur Jekyll et Mister Hyde en 1954, il est apparu d’abord comme acteur. Notre figure avait-il appris les secrets de la mise en scène lorsqu’il jouait un rôle dans Le Retour de l'enfant prodigue d'André Gide? Il avait commencé, dans tous les cas, en tant qu’acteur dans cette pièce mise en scène par le sociétaire de la comédie française Jean Marchat.
Robert Hossein poursuit sa carrière d’acteur et de metteur en scène en même temps, en jouant notamment dans sa propre pièce théâtre dans le théâtre du Vieux-Colombier, intitulée Les Voyous et jouée en 1949. La même année, il a aussi été acteur dans La neige était sale de Georges Simenon, une autre adaptation de Frédéric Dard. Il avait aussi joué un rôle dans Haute Surveillance de Jean Genet, et avait gagné de l’expérience grâce à ses parties dans les mises en scène de Raymond Rouleau et Jean Marchat.
La conquête du cinéma et la grande présence aux salles de spectacle
Robert Hossein, en plus de 70 ans de carrière en tant que cinéaste et dramaturge, a laissé un grand héritage qui peut inspirer plusieurs grands réalisateurs, auteurs et écrivains d'aujourd’hui. À travers ces années, l’artiste qui fait partie de ces acteurs qui nous ont quittés mais qui ont laissé leur noms gravés dans les annales du cinéma, comme Luke Perry et Brandon Lee, a pu laisser son empreinte, transformant notamment des romans en des films et des œuvres du cinéma en de grands spectacles. En tant qu’acteur, notre personnage est apparu dans plus d’une centaine de films tournés depuis la fin des années 1940.
Robert Hossein: les meilleurs réalisations cinématographiques
L’un des premiers grands succès de l’acteur dans le cinéma était avec Le Tonnerre de Dieu, le film avec Robert Hossein qui est une comédie dramatique réalisée par Denys de La Patellière et Pascal Jardin. Dans le rôle de Marcel, le barbillon, joué auprès d’acteurs comme Jean Gabin et Michèle Mercier, et grâce à cette adaptation de production franco-italo-allemande, de Qui m'emporte de Bernard Clavel, Robert Hossein gagne remarquablement de succès.
L’acteur a joué dans des rôles de plus en plus importants à partir de 1965, l’année de sortie du Tonnerre de Dieu, et à également été derrière la réalisation de plusieurs travaux. Ses activités se poursuivent et Robert Hossein réalise Les Misérables en collaboration avec Alain Decaux en 1982. Le film dramatique adapté librement du roman homonyme de Victor Hugo, également connu par ses poèmes d’amour, a mis en vedette des acteurs comme Jean-Paul Belmondo, Michel Boujenah et Alessandra Martines.
C’est en 2008 que Robert Hossein joue auprès de Jean-Paul Belmondo dans un film réalisé par Francis Huster et intitulé Un homme et son chien. Il s'agit d'un remake d'un film italien Umberto D. de Vittorio De Sica, comme il est le film qui avait marqué le retour de Jean-Paul Belmondo au cinéma après sept ans d'absence sur les plateaux de tournage à la suite de son accident vasculaire cérébral.
Robert Hossein: le succès dans le monde du théâtre
L’artiste a œuvré dans le théâtre en parallèle avec ses réalisations cinématographiques. Il a été derrière la mise en scène de plusieurs adaptations dont le premier grand spectacle de Robert Hossein, Le Cuirassé Potemkine de 1975. Un grand spectacle a été donné au palais des sports de Paris qui se situe dans le 15ème arrondissement, près de l’endroit où notre personnage est né.
Robert Hossein a enchaîné avec plusieurs grands spectacles dont la collaboration avec Michèle Mercier, Angélique, Marquise des anges, un autre film franco-italo-allemand à l’origine qui a connu un grand succès. Ce succès a permis à l’artiste d’avoir un espace en son nom à Merville et à Lourdes, communes des Hauts-de-France et Hautes-Pyrénées. Les espaces Robert Hossein accueillent des travaux artistiques exclusifs depuis leurs ouvertures à la rue du Pont de Pierre et à l'avenue d’Alexandre Marquis dans les deux villes respectives.
Depuis le début des années 2000, les réalisations de Robert Hossein trouvent de moins en moins de succès, mais ce dernier ne trouve pas un échec dans ceci et continue son chemin. Il avait accepté de prendre en charge la direction du théâtre Marigny qui appartient à l’industriel François Pinault, et dirige le théâtre en y jouant des pièces classiques pendant 8 ans. Après cela, le dramaturge multiplie ses collaborations, comme celles avec Stéphane Bern et Ève Ruggieri en 2015.
La vie privée et les engagement d’un grand artiste
Toujours sous les projecteurs, Robert Hossein a su comment mener sa vie de célébrité. Avant sa disparition, l’artiste accordait joyeusement des interviews et répondait directement à toutes les questions des journalistes. Sa vie de couple, partagée au fil des années avec 4 femmes différentes, avait finalement trouvé une stabilité quand il avait épousé Candice Patou en 1976.
Robert Hossein: l’histoire des 4 enfants issus de ses 4 mariages
En 1955, L’acteur était le mari de Marina Vlady, une actrice aussi, mais également chanteuse et écrivaine. Elle est la mère des deux premiers enfants de Robert Hossein, Igor et Pierre. La star du cinéma a été mariée une seconde fois en 1962, après avoir épousé Caroline Eliacheff qui avait 15 ans. La jeune fille a donné un troisième enfant à l’acteur une année après leur mariage, Nicolas Hossein, qui était devenu rabbin à Strasbourg.
Durant le début des années 1970, quand Robert Hossein était déjà réalisateur, celui-ci partageait sa vie avec Michèle Watrin, l’actrice ayant incarné la cousine de Claude Jade dans Prêtres interdits. Michèle Watrin décède lors d’un accident de voiture, peu avant la date que le couple avait prévu pour son mariage.
Alors qu’il venait d'adopter le catholicisme comme religion, Robert Hossein se met en couple avec Candice Patou. Leur union va durer de la fin des années 1970 jusqu’à la date du décès de notre personnage. Julien Hossein qui est le fils de Robert Hossein est né de cette liaison que le couple célébrait le 28 de chaque mois de juin. Candice et Julien ont fait partie du comité qui a assisté aux obsèques de Robert Hossein qui se sont déroulées le 6 janvier 2021 à Vittel.
Robert Hossein: né juif et décédé après s’être converti au catholicisme
L’artiste était une personne religieuse, il avait hérité les tenants du judaïsme de sa mère Anna Minkowski. Vers la fin des années 1970, Robert Hossein qui était juif est l’ami de l'aumônier du théâtre populaire de Reims dont il a la charge. Après cela et à l’âge de 50 ans, le cinéaste et dramaturge se fait baptiser dans la religion catholique. Il a réalisé plusieurs travaux qui ont marqué sa conversion, comme N'ayez pas peur qui a été écrite comme une dévotion à sainte Thérèse de Lisieux.
Robert Hossein a été reçu par le pape François en 2016, sur la place Saint-Pierre à Rome. Ce dernier lui a donné la parole pour que l’artiste puisse défendre la “culture de sens et de foi”. L’homme du théâtre et du cinéma a pris l’occasion d’expliquer, non pas les vraies raisons de sa conversion au catholicisme, mais pourtant, sa prise de position qui a été claire depuis le début de cette histoire.
L’acteur et metteur en scène est engagé à la faveur des jeunes qui, selon lui, ont perdu la boussole en perdant la foi. Ses dernières réalisations tentent dès lors de répondre à des questions philosophiques, et à en poser de nouvelles, notamment concernant la présence de la force divine à l’origine de la création. Son ouvrage de 2016, intitulé Je crois en l'homme parce que je crois en Dieu, explique clairement son point de vue en arrivant après plusieurs autres, comme Lumière et Ténèbres et Le Diable boiteux.
Robert Hossein: le décès d’une légende du théâtre et du cinéma
Un jeudi de la fin de l’année 2020, le cinéaste et dramaturge s’éteint après plus de 70 ans de carrière. Au lendemain de son anniversaire, dans la matinée, Robert Hossein qui a été de la même génération que Guy Bedos est mort à l’âge de 93 ans à l'hôpital à la suite d’un problème respiratoire. L’homme est resté fidèle à sa famille et à ses engagements jusqu’à ses derniers souffles, il menait une vie glorieuse grâce à sa capacité à monter de grands spectacles.
Parmi les choses que nous avons pu retenir après le décès de Robert Hossein sont les rôles qu’il a joués lors de plus de 100 interprétations dans des films différents, comme celui du célèbre comte de Peyrac. Les cinéphiles d’entre nous et les admirateurs de l'artiste peuvent également honorer la vie du défunt grâce aux réalisations et aux grands spectacles qu’il avait dirigés, en plus des pièces théâtrales et des différents ouvrages qu’il avait écrits avant sa mort.
Le comédien et metteur en scène qui avait fêté ses 93 ans la veille de sa mort est un monument de théâtre et du cinéma. Ses œuvres témoignent d’une grande passion de l’artiste, et dans tous les travaux réalisés, il a su comment créer de nouvelles émotions chez les spectateurs de tout âge. Ces œuvres qui sont, en majorité, des adaptations, présentent toujours, impérativement, grâce aux angles du traitement, de nouvelles sensations pour les personnes qui assistent au spectacles.
Source: Legit.ng