Le sacré parcours de Mehdi Maizi: à la conquête du « rap jeu »
Mehdi Maïzi n'est pas rappeur, mais il a fait du rap sa passion. Comme la plupart des rappeurs qu'il côtoie quotidiennement, il a "un flow d'enfer". Son nom est aussi connu que ceux des plus grands acteurs français du rap qu'il a interviewés dans le cadre de ses diverses émissions. Parti tôt d'Algérie, il a grandi en France et y est devenu consultant puis journaliste. Il est le Nikos Aliagas de la sphère hip-hop en France. Suivez-nous sur l'incroyable parcours de Medhi MaÏzi.
Source: Instagram
Sur OKLM Radio, Mehdi Maïzi a servi La Sauce aux épices de rap à de nombreux amoureux du rap game français avant de déposer ses valise à France 4 où il Monte le son depuis plusieurs années. Auteur du livre intitulé Rap français, une exploration en 100 albums publié aux éditions Le mot et le reste en 2015, Mehdi Maïzi a signé ou continue de signer la chronique dans plusieurs émissions de rap dont Balance ton poste diffusée sur C8 est la dernière. Depuis plusieurs mois, il est le responsable des playlists et contenus rap chez Apple Music France. Il y anime également l’émission hebdo Le Code Radio pour les abonnés.
Présentation sommaire de Mehdi Maizi
Nom de naissance: Mehdi Maïzi
Année de naissance: 1986
Lieu de naissance: Aïn Taya, Algérie
Age: 35 ans
Nationalité: française
Origine: Algérie
Profession: journaliste
Formation: Skema Business School (2006-2010)
Facebook: https://www.facebook.com/mehdi.maizi
Instagram: https://www.instagram.com/mehdimouse/
De l'Algérie à la France
Né en 1986 à Aïn Taya, en Algérie, Mehdi Maïzi a dû quitter son pays avec ses parents alors qu'il n'avait que quatre ans pour fuir les affres du terrorisme. C'était le début de la décennie noire en Algérie. Présentateur de journal, son père était sujet à des menaces de mort de façon régulière.
En 1990, la petite famille s'est donc installée en France. Suivant ses parents, Mehdi Maïzi est allé d'une ville à une autre, de l'Oise au Val-d'Oise, en passant par la Picardie. Si la mère du petit Mehdi a trouvé un emploi d'infirmière alors qu'elle était médecin en Algérie, son père, lui, n'a pas réussi à s'insérer dans le milieu socio-professionnel en France. Il en a été durement affecté puis, est devenu absent et s'est refugié dans l'alcool.
Les parents de Mehdi Maïzi se sont finalement séparés et le petit garçon a été élevé par sa mère. Dès son adolescence, il a trouvé du réconfort dans les chansons de rap qu'il écoutait en boucle. Il se reconnaissait dans la plupart des titres qui faisaient son quotidien.
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De l'audit au journalisme
Après avoir obtenu un baccalauréat S, Mahdi Maïzi a intégré une prépa HEC et s'est lancé dans l'audit. Il n'a cependant pas tardé à réaliser que sa voie était celle du rap. Mais plutôt qu'un micro, il s'est vite saisi d'un stylo. Il est ainsi passé de l'audit au journalisme.
C'est avec le site ABCDR du son que Mehdi Maïzi a fait ses débuts dans le journalisme. Entre 2008 et 2014, il a bénévolement contribué à la création du contenu de ce magazine en ligne dont la spécialité était le hip-hop. Il y a enchainé interviews et couverture d'événements hip-hop.
A cette époque, il partageait son temps de travail entre le journalisme qu'il pratiquait la nuit et son poste de consultant qu'il occupait malgré lui dans la société de conseil Audisoft Oxéa. Il y travaillait le jour.
Le métier de consultant, il l’a choisi par défaut. Il avait fait un parcours scolaire remarquable, mais avait choisi une école de commerce parce que ne sachant pas quoi faire de sa vie, comme il l'a lui-même révélé.
Alors qu'il s'ennuyait profondément dans sa société d'audit et qu'il avait un CDI très bien payé, il a fait le choix de lâcher cette carrière pour se consacrer entièrement à sa passion, le rap. Après tout, son passage dans l'audit avait été une manière de rassurer sa mère et de lui faire plaisir.
La confirmation avec OKLM
Après avoir tout plaqué pour ne travailler que pour le rap, Mehdi Maïzi est devenu animateur sur la station OKLM Radio dont le promoteur est le rappeur Booba. Il y a animé l'émission La sauce et a parallèlement donné de la voix dans l'émission Monte le son de France 4.
Mehdi Maïzi est aussi souvent intervenu sur BFM et France Inter en qualité de consultant sur des questions de rap. En mai 2016, il a publié Rap français, une exploration en 100 albums. Dans cette anthologie de 232 pages, le journaliste dresse un portrait large et quasi-complet des différentes tendances qu'a connues le rap français.
Il en a fait une mosaïque d'albums qui ont marqué de leur empruntes le rap français. De l'expansion du rap français, dans la lignée du rap américain engagé, jusqu'à la crise des années 2000 qui a marqué le renouvellement de ses formes, la sélection d'albums qui constituent l'anthologie englobe l'âge d'or du rap français avec ses pères fondateurs comme les groupes IAM, NTM ou Assassin.
Le livre de Mehdi Maïzi fait aussi la part belle à la scène alternative qui a marqué les années 2000 avec les phénomènes TTC, Svinkels et La Caution. Son auteur y parle également des têtes d'affiches qui sont Booba, Rohff et le groupe Sexion d'assaut qui continuent d'assurer le leadership de la nouvelle génération des rappeurs français.
A la rentrée 2018, Mehdi Maïzi a rejoint l'équipe de Cyril Hanouna en tant que chroniqueur pour l'émission Balance ton poste où il intervient pour donner son avis et faire des analyses relativement à son domaine de prédilection.
Le programme de Mehdi Maïzi est perpétuellement chargé. Il anime un podcast hebdomadaire, No Fun, Le Code Radio et Rap Jeu, une émission de rap diffusée toutes les deux semaines sur Youtube. Il est par ailleurs programmateur et producteur pour la chaîne hip-hop de Deezer, et responsable des playlists et contenus rap chez Apple Music France.
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Un défenseur de la parité dans le rap français
Mehdi Maïzi pense que les femmes méritent d'être aussi médiatisées que les hommes dans les médias. Dans une interview accordée 20minutes.fr, le journaliste a justifié son choix de consacrer une édition du Code Radio aux rappeuses. Il a notamment indiqué que c'est le moment d'accorder plus d'espace à la gent féminine dans le rap game en France.
C’est toujours ce qui m’embête un peu. Là, je l’ai fait parce que ça me semblait le moment et qu’on me demande souvent pourquoi il n’y a pas autant de rappeuses que de rappeurs. Mais ce n’est pas un genre, le rap féminin. Elles ne font pas toutes la même chose. Chilla n’a rien à voir avec Lala & ce qui n’a rien à voir avec Meryl. Je pense que le combat est de parler de ces personnes en tant qu’artistes, avant que d’en parler comme des femmes. Je ne vais pas faire un truc tous les mois sur «les rappeuses», l’idée est plutôt de jouer de plus en plus de femmes dans la programmation courante.
Il a ajouté que les rappeuses prennent davantage de place sur la scène du rap français, même si les choses se font lentement.
J’ai quand même l’impression que ça va dans le bon sens, il y en a de plus en plus, mais c’est encore dur! On n’arrête pas de dire le rap c’est génial, ça cartonne, mais dans les charts il n’y a pas beaucoup de rappeuses. Elles ont encore du mal à se faire une place vraiment visible. Diam’s par exemple, j’ai l’impression que ça a été une bénédiction et un fardeau parce qu’à chaque fois on a cherché «la nouvelle Diam’s». Elle a amené le rap tellement loin, en termes de succès et de popularité… Plus loin que quasiment tous les rappeurs en fait. Du coup on se dit qu’une rappeuse doit forcément être Diam’s! Alors que non, comme un rappeur ne doit pas forcément être Booba.
Le différend avec son ancien patron
En février dernier, Booba s'est lâché dans un tweet incendiaire dont Mehdi Maïzi était la cible. La publication de Booba était accompagnée d'une photo de Mehdi Maïzi avec sa femme. Le patron de la chaine OKLM semblait ne pas apprécier le rapprochement de Yerim Sar et de Mehdi Maïzi, son ancienne employé. Il a d'ailleurs promis de souiller et détruire le journaliste de 35 ans. Ce dernier avait indiqué quelques mois plus tôt qu'il ne se sentait pas libre à la radio du Duc relativement au choix de ses invités.
Les clashs, le journaliste en a l'habitude. Mehdi Maïzi s'en est notamment pris à Lomepal après que ce dernier a attaqué la journaliste Lola Levent. Cette dernière avait comparé l'album Jeannine de Lomepal à BOYZ, projet du rappeur Prince Waly, dans l'émission No Fun du 13 décembre.
Source: Legit.ng
