Redécouvrez la biographie de Guesch Patti: Sa vie, sa discographie, ses chansons et ses paroles
Connue grâce à son titre Etienne, qui a fait un succès fulgurant en 1987, la danseuse, chorégraphe et chanteuse française Guesch Patti, hésitera toujours entre deux carrières, celle de danseuse et celle de chanteuse. Revivez ici tout sur elle.
Guesch Patti, de son vrai nom Patricia Porrasse, est née le 16 mars 1946 à Neuilly-sur-Seine, fille de l'imprésario et directeur artistique Jean Porrasse, et filleule du comédien Bernard Blier. Agée de 9 ans, elle a connu le monde artistique très tôt grâce à la danse classique et devient un petit rat de l’Opéra de Paris. La jolie “Guesch Patti blonde”, commence avec la chorégraphie aux côtés de Roland Petit dans les années 1960, avant de se lancer dans la danse contemporaine avec Anne Béranger, Carolyn Carlson, Joseph Russillo, et Pina Bausch, Karlheinz Stockhausen et Sylvano Bussotti.
Enfin vers le modern-jazz sur les plateaux de télévision ainsi que sur scène, intégrant notamment la troupe de Sylvie Vartan durant plusieurs années, son mariage à Deauville d’avec le pianiste Yves Gilbert en 1964, dont elle divorce en janvier 1974, sonne le glas d’une collaboration fructueuse mais impopulaire.
La première année de collaboration musicale, du duo baptisé Yves et Patricia, a donné les deux vinyles titrés respectivement "La petite histoire", “Il est bleu, il est gris”. En 1965, l’année suivante, le duo Yves et Patricia, enregistre deux autres vinyles, autant restés inaperçus que les deux précédents: “Dès que tu me tournes le dos”, “Voyager”.
Patricia Porrasse collabore avec Joseph Russillo, Carolyn Carlson, Karlheinz Stockhausen, Sylvano Bussotti puis avec le “Four Solaire” d’Anne-Marie Reynaud et d'Odile Azagury en 1976. Plus tard en 1982, on la retrouve dans la formation du groupe Da Capo. Un groupe qui remporte en 1984, le prix Radio Mont Blanc de la découverte lors d'un festival à Dijon.
Enfin le succès
Pour Guesch Patti, la danse c’est toute sa vie. Par contre, la musique a toujours été un pari sur lequel elle mise régulièrement par intermittence. En 1987, Patricia Porrasse devient Guesch Patti et enregistre le titre de sa vie: Etienne. Ainsi, “Guesch Patti Etienne”, tel qu’on pouvait la reconnaître à l’époque, rencontre un succès considérable grâce à cette merveilleuse chanson érotico-rock qui obtient un disque d'or en France l'année suivante.
Avec pour quelques 500 000 exemplaires vendus, et une première place au Top 50 durant cinq semaines consécutives, le titre Etienne de Patti s’est payé le luxe de détrôner le groupe LOS LOBOS avec La Bamba, qui régnait sur le classement depuis près de trois mois. Et l’opus poursuit son expansion à l'international : n°1 en Italie, n°3 en Suisse, n°6 en Autriche, n°9 en Allemagne ou n°29 aux Pays-Bas.
Au total, Guesch Patti aura vendu environ un million et demi d'exemplaires de ce disque. Le clip, dirigé par Lydie Callier, et particulièrement original, fait en blanc et noir, concoure très largement au succès de la chanson. Qui peut donc oublier les poses lascives et arrogamment suggestives de la star française, principalement avec le pied de la chaise sur laquelle Guesh s’est assise. Il ne faudrait pas aussi s'abandonner à un succès fataliste car après tout, elle y a démontré ses talents de danseuse expérimentée. Guesch Patti l’avait vraiment bien mérité en tout cas.
Néanmoins, une vidéo pareille, aussi subversive, aurait difficilement pu briller, trente ans après, sur nos chaînes contemporaines. En 1988, Guesch Patti sort un autre single intitulé "Let be must the queen”, mais qui n’a pas connu le même succès, pourtant classé dans 25ème du Top 50. Ce dernier single fera partie de l’album Labyrinthe, sorti plus tard la même année, et qui la consacrera Révélation féminine aux Victoires de la Musique 1988, coiffant ainsi au poteau Vanessa Paradis et Maurane. En revanche, l’année qui suit, “Guesch PATTI Labyrinthe”, s'incline face à Mylène Farmer qui décroche la récompense de l’ Artiste féminine de l'année.
En 1990, Guesch Patti sort l’album Nomade qui la propulse dans le monde entier avec une tournée européenne et des concerts donnés aux États-Unis, ainsi qu'au Canada. Mais le succès n’était pas au rendez-vous. On pouvait y écouter des titres comme L'Homme au tablier vert, Comment dire et Nomades (le titre phare de l’album). Même l'album intitulé Gobe, sorti en 1992, sera aussi un échec commercial. Cet album de 1992, paraissait peut être un trop avant-gardiste, enregistré à Minneapolis dans les studios du célébrissime artiste américain Prince Rogers Nelson alias Prince, et produit par son ancien batteur Bobby Z.
En 1995, Guesch Patti revoit la donne et lance un autre album commercial, titré Blonde. Grâce à la participation de stars comme Mathieu Chedid, Étienne Daho (sur le titre Blonde) et Françoise Hardy (sur le titre Un peu... beaucoup), ce sera un album fortement évolutionniste vers des sonorités moins commerciales. On y retient très singulièrement, trois singles : La Marquise, Blonde et Amnésie. Le cinéaste britannique Peter Greenaway y choisira également, pour la bande originale de son film The Pillow Book, sorti en 1996, trois chansons : La Marquise, Blonde et La Chinoise.
Guesch Patti sort son cinquième album en 2000, où elle y met en évidence une ambiance douloureuse et mélodramatique, particulièrement imbibée de solitude. Pour compléter l’album, elle y ajouta un DVD en 2002. Pure innovation à l’époque, cet album DVD comporte des représentations chorégraphiques, une fausse interview traitant de problèmes existentiels et de la condition de la star française. Toujours en 2002, elle enregistre un duo avec Gonzales pour une œuvre musicale intitulée “Dans tes yeux”.
Retour partiel vers le théâtre et le cinéma
Marquée par les échecs commerciaux de ces albums des années 1990, Guesch Patti met sa carrière de chanteuse entre parenthèses, au profit du cinéma ou du théâtre. On la voit notamment avec le spectacle Elle sourit aux larmes, sorti au Théâtre des Abbesses en 2001, où elle danse des pièces de divers chorégraphes contemporains, dont Odile Duboc, Daniel Larrieu et une pièce écrite spécialement pour elle par Dominique Mercy.
Guesch Patti apparaîtra également dans le rôle d'Ingrid dans la comédie Suzanne, réalisée en 2007 par Viviane Candas, ou apparaît dans les pièces L'Opéra de quat'sous et Les Monologues du vagin. Entre temps, en été 2006, elle sera conviée à siéger parmi les membres du jury du Dancing Show diffusé sur France 2.
En 2009, elle renoue à nouveau avec la musique grâce à 2 singles: Bilingue et Ensemble. Le titre sera tiré du film “Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour…” de Pascal Thomas. En 2012, on enregistre sa participation à la pièce de théâtre “La culture c'est la règle, l'art c'est l'exception” Lectures et chants, avec le Collectif artistique de la Comédie à Valence. Sa toute dernière sortie date de 2014, un spectacle de théâtre-danse à la Ménagerie de verre de Paris, intitulé “RE-VUe”. A cette occasion, la divine idole française, se livra à nos confrères du journal le Monde en ses mots:
“J'ai toujours fait les choses tardivement mais j'ai la sensation d'être enfin en accord avec moi-même, de rentrer à la maison.”
Mais depuis, la lauréate du Prix de printemps 2008 de la SACEM, serait donnée pour morte puisque ces sorties artistiques ne font plus autant échos auprès des français. Ce qui est archi-faux. La star continue de jouer quelques pièces et danses. Son compte facebook officiel nous en signale une datant du 9 janvier 2020, intitulée “Per au travers”, au Radiant Bellevue (Lyon Caluire).
Source: Legit.ng