Phobie des oiseaux : cette peur existe-t-elle vraiment ?
Si la peur des oiseaux est un phénomène largement répandu, il n’est généralement pas handicapant. La phobie des oiseaux est plus rare et reste souvent incomprise par la société. Il est difficile d’imaginer qu’un animal qui semble aussi inoffensif puisse terroriser les gens. La personne phobique évite à tout prix les occasions où elle risque de rencontrer un oiseau. Elle change de rue, elle se cache et dans certains cas, elle s’enferme même chez elle. Quelles en sont les causes et comment s’affranchir de la phobie des oiseaux ?
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La phobie des oiseaux ou l’ornithophobie
La phobie des oiseaux est une peur irrationnelle des oiseaux. On l’appelle également l’ornithophobie, un mot issu du grec órnithos et phóbos. Les personnes qui souffrent d’ornithophobie n’osent pas s’aventurer dans des endroits où elles peuvent rencontrer des oiseaux.
Cela concerne toutes sortes de volatiles, incluant les volailles comme les poules ou les canards. La phobie des oiseaux peut être handicapante à un certain degré, notamment lorsqu’on ne peut plus sortir de chez soi parce qu’on a peur qu’un volatile attaque sur la route ou lorsqu’on refuse d’ouvrir les fenêtres de peur qu’un oiseau ne pénètre chez soi.
Phobie des oiseaux : manifestation
La phobie des oiseaux se manifeste par l’évitement des lieux où on pourrait rencontrer des oiseaux. La personne concernée évite donc les parcs, les terrasses, les sorties en plein air et autres endroits où elle pourrait tomber sur un oiseau. Cela s'applique aussi bien aux petits, qu'aux grands oiseaux.
Nous pensons, par exemple, aux pigeons qui sont de véritables fléaux pour ces personnes. Pour certains ornithophobes, la visite du rayon boucherie du supermarché où ils peuvent être confrontés aux volailles mortes peut même s’avérer insupportable. Notons ici que la personne phobique a pleinement conscience de sa peur et ne se la cache pas.
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L’explication de la phobie des oiseaux
La phobie va au-delà d’une simple peur, elle est plus intense, irrationnelle et durable. Il s’agit d’une véritable angoisse développée par la personne, comme une réponse à une situation traumatisante qui trouve souvent son origine dans l’enfance. La personne en est consciente et évite d’être confrontée à la situation qu’elle redoute. La phobie peut ainsi interférer significativement avec la vie quotidienne.
La phobie des oiseaux est certes moins connue que l’arachnophobie (phobie des araignées) ou la claustrophobie (peur des espaces confinées), par exemple, mais elle existe bel et bien. Les personnes qui en sont victimes peuvent faire l’objet de moquerie, puisqu’il s’agit d’une peur rare. Dans la plupart des situations, la phobie trouve ses origines dans un événement traumatique. Dans d’autres cas, selon les études, certaines phobies se transmettent de manière héréditaire et peuvent être accentuées par l’environnement.
La phobie des oiseaux déclenchée par un événement traumatisant
La phobie des oiseaux peut être incomprise puisqu’on a du mal à concevoir qu’un oiseau puisse réellement faire peur. Certains ont peur de leur bec, d’autres de leurs serres, d’autres encore de leur imprévisibilité. L’attaque des oiseaux est un phénomène rare, mais elle peut marquer les esprits de certaines personnes sensibles. C’est le cas d’une attaque qui a réellement eu lieu à Santa Cruz, et qui a d’ailleurs inspiré le film Les Oiseaux d’Hitchcock avec Tippi Hedren.
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Des milliers d’oiseaux se sont jetés sur la ville, se cognant contre les murs et heurtant les maisons. Le lendemain de l’attaque, une forte odeur a envahi toute la ville. Les scènes du film qui retracent l’horreur vécue par les habitants de Bodega Bay peuvent également être traumatisantes pour certaines personnes et peuvent être l’élément déclencheur de la phobie.
Il y a également ceux qui développent une phobie des oiseaux après avoir vu un volatile mort dans leur enfance. Il peut s’agir de la première fois où l’enfant est confronté à la mort et cela peut le perturber. Enfin, comme nous l’avons mentionné dans le paragraphe précédent, la phobie peut être héréditaire. En voyant sa mère ou son père être effrayé par les oiseaux, cela donne des signaux négatifs à l’enfant qui va reproduire la situation. Il est donc indispensable de se faire traiter.
Comment ne plus avoir peur des oiseaux ?
Pour soigner l’ornithophobie, le traitement le plus adapté est la thérapie comportementale et cognitive ou TCC. La procédure consiste d’abord à analyser les croyances concernant l’objet de la phobie, dans notre cas, l’oiseau. Le patient est invité à raconter pourquoi il évite les oiseaux. Le thérapeute va ré-écrire l’histoire avec lui pour remplacer ces croyances négatives par des pensées plus positives.
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Ensuite, on fait ce qu'on appelle une exposition graduée, pour que le patient s’accommode petit à petit à la nouvelle réalité. On montrera, par exemple, des images d'oiseaux. Dans certains cas, il peut être judicieux de commencer par une peluche pour s’habituer physiquement à l’animal. L'objectif est que le patient ne cherche plus à éviter l’oiseau.
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